Les premiers résultats d’une étude d’une université de Johannesburg soulignent un manque d’efficacité du produit du laboratoire anglo-suédois contre le variant découvert dans le pays. Ce qui a amené le gouvernement sud-africain à interrompre son déploiement.
Beaucoup de pays africains ont misé gros sur ce vaccin bon marché et facile à conserver.
Pourtant avant même d’avoir commencé, la campagne de vaccination sud-africaine connaît un premier coup d’arrêt. Alors que le pays venait de recevoir un million de doses du vaccin Oxford-AstraZeneca, fabriqué en Inde, le « grand espoir » ressenti par le président, Cyril Ramaphosa, lors de l’arrivée de la cargaison sur le tarmac de l’aéroport aura vite été douché.
Selon une étude locale, encore non publiée dans une revue scientifique, le vaccin AstraZeneca protégerait peu les patients développant des formes légères et modérées de la maladie provoquées par le variant local « 501Y.V2 » (aussi connu sous le nom de « B.1.351 ») : il aurait une efficacité de 22 % pour les formes peu graves, alors que ce taux s’élevait à 75 % lors d’essais effectués avant l’apparition du variant.
Les scientifiques ne possèdent pas encore de résultats pour les formes sévères, car l’essai clinique a été réalisé auprès de 2.000 volontaires, âgés en moyenne de 31 ans et en bonne santé. Le ministre de la Santé, Zweli Mkhize, a toutefois décidé de suspendre le déploiement du vaccin AstraZeneca jusqu’à l’obtention de davantage de résultats scientifiques.
Avec Les Echos