Admis depuis une dizaine de jours au centre de Farcha pour avoir présenté quelques symptômes de la Covid-19, un jeune témoigne sous anonymat.

« Comme symptômes, j’ai des fortes fièvres, des maux de tête et des courbatures. Un petit souci respiratoire aussi mais peut être que cela est tributaire de l’asthme dont je suis porteur depuis longtemps » souligne le jeune, arrivé volontairement le vendredi 8 mai à l’hôpital de Farcha.

Lorsqu’il s’est rendu à l’hôpital de Farcha, l’accueil a été chaleureux. « Les infirmiers sont d’une très grande civilité. Je manquerai de cœur si je n’ai pas de pieuses pensées pour l’ensemble du corps soignant qui n’a ni repos ni des moyens suffisants pour se protéger eux-mêmes », remercie-t-il.

S’agissant du logement, il n’y a rien à critiquer selon lui. « Mais le problème est la promiscuité puisqu’on met ensemble les malades confirmés et les cas suspects. Ça nous fait vraiment peur car ce n’est pas aisé de partager les mêmes chambres et toilettes avec les malades, vu la facilité avec laquelle cette maladie se transmet et se propage ».  

A Farcha, les personnes mise en quarantaine passent une journée ordinaire. « On circule librement au sein de l’hôpital, on est tout le temps sur les réseaux sociaux, on lit… Mais il faut aussi apprécier une chose, la nourriture. Nous mangeons si ce n’est pas 5 fois, assurément 4 fois par jour, sans compter le dessert et l’eau qu’ils nous servent par palette chaque deux jour. On mange généralement bien, ils varient » apprécie-t-il.

Les difficultés

Notre témoin trouve jusqu’ici qu’il n’y a qu’une seule difficulté mais gravissime : « c’est le manque du sérieux dans le traitement de résultats. Mon co-chambrier a fait 8 jours sans qu’il ne sache s’il est porteur du virus ou non.  Un autre a fait 13 jours, toujours dans l’attente des résultats alors que le gouvernement à travers le ministère de la santé fait des communiqués tous les jours. D’où prennent-ils ces résultats ?  Au centre de Farcha, ceux et celles qui ont été prélevés sont-ils omis ou plutôt sont-ils promis à la mort et n’ont pas droit leurs résultats ?  Plus qu’un manque de professionnalisme, c’est injuste, cette lenteur dans le traitement des résultats. Imaginez le nombre des pères de famille qui nourrissent leurs enfants au jour le jour et qui passent des semaines s’ils sont ici justes pour attendre les résultats ?  Pathétique ! » regrette-t-il.