Suite au conflit intercommunautaire survenu dans la sous-préfecture de Mouraye, département du Barh Azoum, Province du Salamat, faisant plus d’une centaine de pertes en vies humaines et plus de dix villages et ferricks incendiés, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) propose au gouvernement quelques mesures à prendre pour éviter une dégénération de la situation.
C‘est dans un communiqué de presse rendu public, ce 17 avril 2021 et signé par son président, Djidda Oumar Mahamat que la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a fait ses différentes propositions pour la maitrise et l’amélioration de la situation dans le Salamat qui devient “préoccupante”.
Tout en condamnant ces barbaries d’un autre âge qui relèvent assurément de “crime contre l’humanité”, la CNDH, tout en exhortant les parties belligérantes au calme, demande au gouvernement de rectifier rapidement le tir en prenant des mesures drastiques et draconiennes, notamment de :
– Instaurer l’Etat d’urgence dans toute la Province du Salamat ;
– Fermer les frontières provinciales afin d’éviter l’arrivée des renforts du reste du pays ;
– Procéder au désarment de la population et de poursuivre en justice les détenteurs d’armes ;
– Procéder à l’arrestation des instigateurs et leurs complices et les mettre sans délai à la disposition de la justice afin qu’ils soient jugés pour “crimes contre l’humanité”.
Pour ce faire, la CNDH demande aux autorités judiciaires et notamment au procureur de la République de traiter cette affaire avec la plus grande diligence, “de sorte que le droit soit dit dans les meilleurs délais possibles”.