Le ramadan approchant à grands pas, les prix de certaines denrées ont augmenté. Au marché à mil, les vendeurs se défendent en donnant des raisons administratives.

Comme d’habitude, le marché à mil garde son ambiance ce lundi 14 mai 2018. Des ballets de camions qu’on décharge et des petites voitures de commerçant qu’on chargé de marchandises. Seule différence ce lundi, des voitures de particuliers s’arrêtent aussi devant les boutiques pour des provisions. C’est le cas d’un client qui nous confie que ce qu’il fait charger dans sa voiture est pour le ramadan. « J’ai pris deux sacs de riz, deux bidons d’huile de 10 litres, du sucre, du sel et de la farine », déclare-t-il.

Hadje Haoua Hassan, vendeuse en détail nous explique que les prix des produits qui entrent dans la préparation de la préparation de la bouillie tchadienne ont légèrement grimpé. « Le « koro » de grain blé communément appelé « guémé » est à 4000FCFA parce que le sac a aussi augmenté. Avant on l’achetait à 45 000FCFA maintenant il est 50 000FCFA. Le « koro » de patte d’arachide est à 1500FCFA, nous avons un bénéfice de 150FCFA seulement. Nous achetons le « koro » d’arachide à 1250FCFA, nous faisons écraser cela à 100FCFA » explique-t-elle. Elle reconnait que les prix des denrées ont augmenté à cause du ramadan qui débutera dans les jours à venir.

Il en est de même pour le sucre, selon les qualités, le sac varie entre 16 500FCFA et 34 500FCFA.  « Le sac de sucre kinana qui nous vient du Soudan coute maintenant 34 500FCFA alors qu’avant il variait entre 32 000FCFA et 32 500FCFA. Ce n’est pas vraiment à cause du Ramadan, mais la douane a augmenté donc nous augmentons aussi le prix. Surtout sur le sucre » affirme Assadick Nassour, vendeur-grossiste. Il ajoute « le sel est cher parce que ça vient du Cameroun. Le Sel de la marque Mosquée Tchad est en rupture de stock. »

Cependant certaines denrées à la l’instar du riz, de l’huile, du petit mil qui est aussi utilisé dans la préparation de la bouillie ne connaissent pas d’inflation. « Le « koro » du petit mil est à 750FCFA, un peu comme avant. Le prix du haricot aussi n’a pas changé » déclare Fatimé Idriss vendeuse. Mais vendeurs et clients espèrent que la demande ne va pas empirer les choses.