Le Club de Paris, instance de règlement des problèmes de dette rassemblant 20 membres permanents, a indiqué mercredi dans un communiqué avoir annulé la totalité de la dette que lui devait le Tchad, soit plus de 62 millions d’euros.
Cette annulation lui est accordée au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
“Cet accord et les efforts bilatéraux additionnels se traduiront par une annulation de 100% de la dette due à ses créanciers du Club de Paris, soit 62,6 millions de dollars”, indique le communiqué.
Le FMI, la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement ont pour leur part annulé fin avril pour 1,1 milliard de dollars de dette que leur devait le Tchad.
A titre de comparaison, les Etats du club de Paris détiennent des créances de plus de 62 milliards de dollars sur la Grèce, pays le plus endetté auprès d’eux.
Les membres permanents de cette instance sont l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les Etats-Unis, la Finlande, la France, l’Irlande, Israël, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Russie, la Suède et la Suisse.
Le Club de Paris se présente comme “un groupe informel de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés”, quand ces derniers en rencontrent.
Il négocie alors des allègements de dette, via des rééchelonnements voire des effacements. Cela n’est pas à l’ordre du jour immédiatement pour la Grèce, tenue à bout de bras par les Européens et le FMI depuis 2010, en raison de la très forte réticence de certains pays, notamment l’Allemagne, face à toute restructuration de la dette grecque.
Le Club de Paris est né après une crise de la dette en Argentine en 1956.