Une heure de conduite dans les rues et routes de N’Djaména pour faire le constat, les piétons traversent les routes de manière anarchique, les conducteurs qui ne respectent pas les feux tricolores, s’ils fonctionnent. Les usagers accusent les infrastructures qui sont souvent inexistantes ou inadaptées. 

Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, la conduite n’est pas une partie de plaisir. Piétons et conducteurs sont tous d’accord que l’usage des infrastructures routières donne des « maux de tête ». Des feux tricolores qui affichent orange pour tous les sens ou qui ne fonctionnent plus, des passages piétons devenus invisibles avec le temps, des indications sur la chaussée qui sont illisible.

Sur l’avenue Bokassa, au niveau des feux de signalisation. Ricardo Djasnadji, conducteur nous avoue que pour avoir une bonne circulation dans la ville, il faut du civisme, mais aussi des infrastructures adéquates. « C’est un véritable parcours du combattant la circulation à N’Djamena surtout aux heures de pointe. C’est énervant, les piétons traversent n’importe comment on dirait qu’ils n’ont plus peur des voitures. Et les conducteurs de moto, ah ils exagèrent. ». « Vous voyez ! avec ça vous parler de conduite facile dans cette ville » nous lance-t-il en montrant du doigt un piéton qui essaie de traverser alors que le feu pour piéton est rouge. Les feux de signalisation de plusieurs axes sont en panne ou endommagé.

Faut remarquer que ce feu de signalisation ne suffit pas, puisque ce piéton traversait hors des passages dédiés aux piétons. Un autre homme qui a fait la même chose nous confie qu’il ne savait pas qu’il y avait des passages pour les piétons sur le goudron. « Je n’ai pas vu des traces sur le goudron. Et les voitures étaient aux arrêts quand je voulais traverser je n’avais pas vu que le feu était vert pour eux » déclare-t-il.  Comme eux, certains Tchadiens traversent souvent le goudron n’importe où sur la chaussée, parfois à quelques mettre des passages pour piétons. Mais il faut noter que les passages piétons sont inexistants sur certains goudrons ou encore se sont effacés avec le temps.