À l’occasion du cinquantenaire de la disparition de feu Ngarta Tombalbaye, premier président du Tchad, la ville de Sarh a rendu un hommage particulier à cette figure historique qui continue de marquer les mémoires.

Parmi les voix qui se sont levées pour honorer sa mémoire, celle de son neveu, Tialbaye Ngarbaye, résonne avec émotion et fierté. Il se souvient avec précision de la présence régulière de son oncle à Sarh, notamment dans le quartier Baguirmi, où l’ancien président possédait deux résidences. « La première maison, il l’a construite lorsqu’il était Premier ministre. Plus tard, en 1972, il a érigé une seconde résidence lorsqu’il était déjà président », confie-t-il.

Tialbaye Ngarbaye insiste sur les qualités humaines de Ngarta Tombalbaye : « C’était un homme rigoureux, qui aimait le travail et tenait beaucoup à sa famille. » Il évoque avec admiration le côté éducateur de l’ancien président, qui, bien qu’occupé par les hautes fonctions de l’État, prenait le temps de corriger les cahiers et signer les bulletins de ses enfants.

Père de treize enfants, Tombalbaye était aussi un homme profondément impliqué dans l’éducation domestique. Le témoignage d’Allahsiambag Rimbang, ancien voisin du président, vient renforcer ce portrait. « Il était d’une grande discrétion, aimait la tranquillité et passait de longues heures à lire. » Ce trait de caractère, loin du tumulte politique, révèle une facette plus intime de l’ancien dirigeant, celle d’un homme avide de savoir et de réflexion.

À travers ces témoignages, le souvenir de Ngarta Tombalbaye reste vivace, notamment dans la ville de Sarh, qui conserve en son sein les traces matérielles et humaines de son passage. Ce cinquantenaire est l’occasion non seulement de raviver la mémoire nationale, mais aussi de faire connaître aux jeunes générations le parcours d’un homme qui a façonné l’histoire du Tchad.