Le gouvernement tchadien a annoncé, dans un communiqué publié hier jeudi 28 novembre, la fin de l’accord de coopération militaire signé avec la France en septembre 2019. Présenté comme un « tournant historique », cette décision vise à affirmer la souveraineté nationale et à redéfinir les partenariats stratégiques du pays en fonction de ses priorités. Tout en soulignant sa gratitude envers la France pour la coopération passée, le Tchad s’engage à respecter les modalités de résiliation de l’accord et se dit prêt à explorer de nouvelles formes de partenariat. Cet accord, qui avait été conçu pour moderniser et soutenir les forces armées tchadiennes, représentait un pilier des relations bilatérales. Voici 5 choses à savoir sur cet accord signé en 2019.
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1. Formation des forces armées tchadiennes
L’accord prévoyait un appui à la formation des forces de sécurité tchadiennes, avec un accent particulier sur la modernisation des compétences des jeunes cadres militaires. Cela incluait des formations techniques, stratégiques et opérationnelles.
2. Amélioration des capacités logistiques
Une partie essentielle de l’accord concernait l’amélioration des infrastructures logistiques des forces armées tchadiennes, incluant la maintenance et l’approvisionnement en équipements militaires.
3. Renforcement du renseignement militaire
L’accord mettait en avant la coopération dans le domaine du renseignement militaire, avec des initiatives pour améliorer la collecte et l’analyse des informations stratégiques, dans un contexte de lutte contre le terrorisme au Sahel.
4. Reconversion professionnelle des militaires
Un volet innovant concernait le soutien à la reconversion professionnelle des militaires tchadiens, afin de faciliter leur réintégration dans la vie civile après leur carrière militaire.
5. Appui à la Garde nationale nomade
Le dernier point de l’accord visait un soutien renforcé à la Garde nationale nomade du Tchad, une unité clé pour la surveillance et la sécurisation des zones rurales et frontalières, souvent exposées à des menaces transfrontalières.