Chaque année, des milliers de diplômés sont mis sur le marché de l’emploi. Ils font aussitôt face à une offre insuffisante de l’emploi et/ou au sous emploi. Ils se retrouvent, finalement, pour nombre d’entre eux, dans une situation de chômage.

Le chômage est la situation d’une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de le faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches. L’absence d’emploi peut résulter d’une entrée dans la vie active, du désir de retrouver un emploi après une période d’inactivité, d’un licenciement, d’une démission volontaire ou d’un désir de changer d’activité. Du point de vue économique, le chômage est interprété comme la résultante d’un déséquilibre entre l’offre et la demande.

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On distingue plusieurs formes de chômage : naturel ou frictionnel, conjoncturel, structurel, technique, partiel et saisonnier.

Le chômage naturel ou frictionnel est dû au fait que chaque jour il y a, pour diverses raisons, de nouveaux demandeurs d’emploi, et qu’il y a toujours un temps de battement entre le début de la recherche de l’emploi et l’entrée dans un nouvel emploi.

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Le chômage conjoncturel correspond à un ralentissement de l’activité économique provoquant une réduction temporaire des besoins de main d’œuvre dans l’économie. Les entreprises licencient pour adapter leur capacité de production à la baisse de l’activité économique.

Le chômage structurel est lié à des changements de structures économiques dans un pays, provoquant une inadéquation qualitative entre l’offre et la demande de travail.

L’évolution des qualifications dues aux évolutions techniques conduit à rendre inemployable une partie de la population active qui ne trouve plus d’emplois correspondant à ses qualifications.

Le chômage partiel peut être provoqué par une baisse d’activité anormale de l’entreprise qui est obligée de réduire les horaires de travail.

Le chômage saisonnier concerne certaines branches professionnelles dont l’activité varie sensiblement selon les périodes de l’année.

La notion du diplômé sans emploi

La notion de diplômé sans emploi est née dans le contexte de l’incapacité de l’Etat à recruter dans un emploi salarié les jeunes diplômés dès la fin de leurs études. Cette expression fait référence à une catégorie de chômeurs, qui, en raison de leur niveau de qualification, représentent un intérêt particulier aussi bien pour les entreprises que les pouvoirs publics.

Si on considère que le diplôme est un acte délivré après une formation académique, professionnelle, ou technique et devrait conférer un titre, un grade aux lauréats, le concept de diplômés sans emploi semble traduire une certaine détresse exprimée par les diplômés sans emploi. On peut même affirmer que le diplômé sans emploi, comme l’indique le nom, est un sans-emploi qui a un diplôme et qui reste demandeur d’emploi. On peut donc qualifier le diplômé sans emploi, toute personne active inoccupée et ayant une qualification académique, technique ou professionnelle.

Le 2 août 2021, la plateforme des diplômés sans en instance d’intégration à la Fonction publique, a lancé l’enregistrement des jeunes diplômés au chômage issus de toutes les écoles de formation générale ou professionnelle, publiques et privés du Tchad. Plus de 84 000 diplômés ont été recensés.

Qui va recruter ces jeunes ?

A la question de l’emploi des jeunes, lors d’une rencontre le 9 juillet, le ministre de la Fonction publique avait déclaré : « vous conviendrez avec moi que la Fonction publique est saturée ». Une sortie qui a vivement été critiquée par une grande partie de l’opinion publique.

Dans les entreprises et les Organisations non gouvernementales (ONG), l’on demande des expériences allant jusqu’à 5 années. Pour un jeune sans emploi sorti fraîchement de formation, comment pourrait-il avoir ce background ?

Quelques pistes de solutions

Il faut :

  • encourager la création des entreprises par les jeunes;
  • baisser le taux d’imposition des entreprises ;
  • favoriser la mobilité des salariés présents dans l’entreprise.
  • adapter le système éducatif aux évolutions de la société;
  • mettre fin à la politique d’austérité et investir dans la formation.

Il faut reconnaitre quelques efforts fournis par l’Etat à travers l’Office national pour la promotion de l’emploi (ONAPE) qui forme et octroie des crédits aux jeunes, mais cela est insuffisant vu le nombres de ces jeunes sans emploi qui va crescendo.