Certaines organisations des jeunes disent ne pas être associées aux démarches entamées par le Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT) et qui doivent aboutir à la désignation de leurs représentants au comité d’organisation du dialogue national. Le CNJT parle d’une poignée d’organisations et rassure que la concertation est à un niveau ”très avancé”.


Le 13 juillet dernier, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, dans sa communication à l’endroit des forces vives de la nation a indiqué qu’un délai de 15 jours est accordé aux différentes corporations pour déposer la liste de leurs représentants auprès du ministre chargé de la réconciliation nationale et du dialogue. Cinq places sont accordées à la jeunesse pour se faire représenter au sein dudit comité. C’est au Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT), de désigner ces représentants.



Mais certaines organisations comme le Collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad (CAMOJET) indique que le gouvernement n’a pas clarifié certains aspects, tels que le quota accordé à chaque organisation des jeunes, la base sur laquelle il faut designer. “Déjà on ne sait pas sur quel critère cela va se passer. Il faudrait qu’on nous dise voilà vous avez une ou deux places au sein de ce comité et nous allons lancer le processus pour designer les nôtres pour nous représenter“, dit le secrétaire chargé des projets du CAMOJET, Diondade Roger Djeraro.

l’Association des jeunes arc-en-ciel pour la stabilité en Afrique (AJASSA), de son côté, se dit prête à se faire représenter au sein du comité d’organisation. Cela pour se faire entendre. ”Il faut qu’on entende les voix discordantes”. Une semaine après la communication du Premier ministre appelant les forces vives de la nation, l’AJASSA n’a pas été contactée pour la désignation. ”On n’a ni reçu un appel, ni reçu une communication. Les gens des provinces nous appellent pour demander ce qui se passe”, s’étonne le président de ladite association, Mbaïramadji Désiré. Pour lui, le CNJT devait appeler les organisations des jeunes et réfléchir sur comment il faut définir les critères de participation. Et par comment les associations qui sont affiliées au CNJT pourront participer. ”Chose qui n’a pas été faite”, se désole-t-il. Il ajoute que sur les cinq places accordées à la jeunesse, ”le CNJT peut proposer trois places pour les organisations affiliées. Maintenant eux en tant que Conseil peuvent prendre deux places. Parce que c’est eux qui dirigent”. Le leader de l’AJASSA pense que ”Le CNJT a failli à sa responsabilité”, et appelle les dirigeants de ”revenir sur le droit chemin”.

le Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT), quant à elle, a déclaré il y a quelques jours qu’il tiendra une réunion pour désigner les représentants. Une semaine après, il indique que les consultations ont démarré le premier jour de la publication du décret, et qu’elles se poursuivent. ”La consultation est en train de se faire. Soit à domicile, soit par des entrevues …On est à un niveau très avancé de la consultation”, rassure le chargé de communication du CNJT, Asdjim Belndoum.

A la question de savoir pourquoi certaines associations n’ont pas été contactées, il répond que ”Ceux que vous avez contactés c’est juste une poignée qui est juste à N’Djamena qui se résume autour de deux ou trois personnes”. Belndoum déclare par ailleurs que le CNJT continue à travailler avec toutes les sections des jeunes du pays.