Autrefois vendu au prix de 100F le paquet, la nouvelle gamme de préservatif local « Prudence » se vend a 150F, voire 200F. Pourtant, le préservatif est un moyen de lutte contre les infections et maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées. Les consommateurs demandent l’intervention des autorités pour règlementer la vente de ce produit.

Depuis quelque temps, une vague d’augmentation des prix des produits alimentaires comme non alimentaires se fait sentir. C’est aussi le cas du préservatif dont le prix est passé de 100F CFA à 150F CFA, voire 200F CFA dans certains endroits.

Tout commence quand AMASOT (Association pour le Marketing Social au Tchad) décide de changer sa gamme de préservatif « Prudence » qui contenait 4 condoms par paquet avec une nouvelle gamme sous l’appellation « Prudence Xtra cool » qui comporte plutôt 3 condoms. Selon le Directeur général d’AMASOT, Dokblama Kadah, ce changement fait suite aux différentes critiques venant de la part des consommateurs concernant l’ancienne gamme de préservatif « Prudence » de couleur bleu et bjaune. « Les gens se sont plaint de la qualité du préservatif « Prudence ». Ils disent que ce n’est pas efficace. Du coup, ils s’intéressent de moins en moins à nos préservatifs d’ici en faveur de ceux qui viennent d’ailleurs comme Kiss et autres ».

Depuis la mise en circulation de la nouvelle gamme des préservatifs « Prudence Xtra cool », le prix est passé de 100F à 150F. D’après le DG d’AMASOT, le problème ne se situe pas à leur niveau. Selon lui, le carton de préservatif se vend au prix de 12.500 F CFA et le grossiste à son tour vend le carton à 15.000 F aux demi-grossistes. En suite les détaillants achètent la cartouche qui contient 12 paquets contenant chacun 3 condoms à 900F CFA. Ce qui donne un bénéfice de 300 F CFA si chaque paquet de 3 condoms se vendait au prix 100 F CFA.

Succès, un jeune gérant d’un kiosque pharmaceutique au quartier Abena indique pour sa part que le prix peut varier. « Le prix standard du paquet de condom est 150F partout. Mais ça  dépend, quand une personne vient avec une pièce de 100F on ne refuse pas ».

De son coté, Stéphane trouve ce changement de prix comme de l’arnaque “pure et simple” « C’est à l’État de règlementer le prix de ce type de produit. Surtout que le « preso» est un produit nécessaire pour lutter contre les infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées et le VIH/SIDA. A des heures tardives surtout devant les bars et auberges, il faut débourser 200F CFA pour avoir un paquet de condom. C’est de l’arnaque pure et simple »