Coronavirus- La ville de N’Djaména est confinée depuis 9 jours. Les transports commerciaux urbains et interurbains sont interdits. Une mesure qui met à rude épreuve ces chauffeurs de minibus et taxis qui n’ont aucune autre source de revenus.

Les minibus (cars) et taxis sont garés dans les différents points de stationnement de la ville de N’Djaména. C’est le confinement de la ville de N’Djamena qui l’exige.

Derrière le ministère des Affaires étrangères, un des points de stationnement, une poignée de chauffeurs est présente. À l’ombre d’une véranda, ils sont couchés, près de leurs taxis et cars, couverts de poussières.

Abba Koura est le commissaire de discipline des taximen de cette ligne de transport. Visage pâle, d’une voix triste, il explique leur situation : << Notre calvaire est plus qu’être à la Maison d’arrêt et nous souhaitons juste la protection divine. >>

Selon Abba Koura, il leur est également interdit de transporter les produits alimentaires que les gens viennent acheter au marché. << Alors comment allons nous trouver à manger ?>> s’interroge-t-il, avant de signaler que plusieurs taxis et cars ont été saisis.

Il indique aussi que nombreux sont ses collègues, dépourvus de ressources vitales, qui vivent un moment pénible chez eux. << Si le gouvernement ne vole pas urgemment à notre secours, certains d’entre nous risquent de mourir de faim>>, alerte-t-il.

Le gouvernement combat la recrudescence de la covid-19, en hausse depuis décembre, mais force est de constater que sur le plan socio-économique, les mesures prises affectent durement plusieurs ménages qui vivent déjà sous le seuil de la pauvreté.