Dans la « note sur la situation économique du Tchad » datant d’avril 2024 de la Banque mondiale, il est fait mention que le Tchad fait partie des pays les plus vulnérables au changement climatique.

Des pluies insuffisantes et des inondations fréquentes ont souvent réduit la production agricole, relève la Banque mondiale. Ce qui, poursuit-elle, avec les conflits et les déplacements de population, a entrainé une insécurité alimentaire chronique et exacerbé la pauvreté. « Selon l’indice ND-GAIN de l’université de Notre-Dame, qui évalue la vulnérabilité d’un pays au changement climatique et sa capacité de résilience, le Tchad se classe au dernier rang des 182 pays évalués », cite la Banque mondiale.

Après s’être remis des inondations de 2022, le secteur agricole est estimé avoir contribué à la croissance à la hauteur de 1,6 point de pourcentage, suivi par le secteur des services et l’industrie. « Grace aux dépenses publiques élevées dans les projets de travaux publics, l’investissement brut en capital fixe aurait été le principal moteur de la demande, contribuant à la croissance de 7,0 points de pourcentage. En revanche, l’investissement privé est estimé avoir diminué en raison de la hausse des taux d’intérêt et des effets d’éviction », décrit la Banque mondiale.

L’explosion des investissements publics (+195,9%) a entrainé une « forte » augmentation de la demande intérieure (+9,5%). Cela a provoqué, indique la Banque mondiale, avec d’autres opérations humanitaires en faveur des réfugiés, « une augmentation des importations dans des proportions nettement plus importantes que les exportations (+16% pour les importations contre +2,9% pour les exportations) et un déficit du compte courant de 2,4% du PIB en 2023 ».