BANGUI, 22 mars (Xinhua) — Les rebelles de la coalition Séléka ont attaqué la ville de Bossangoa dans le nord de la République centrafricaine et celle de Damara située au centre ce vendredi 22 mars.

A Bossangoa, une région militaire et ville natale du président François Bozizé, la connexion téléphonique est interrompue et une partie de la population a quitté les localités depuis jeudi. On ignore pour l’instant le bilan des combats, et les troupes qui contrôlent la ville.

Le contact avec la population de Bossangoa est impossible. D’après les informations de premières heures de la matinée, les combats se sont déroulés dans le village de Katanga à l’entrée de la ville.

D’autres sources ont fait savoir que ce sont les rebelles qui ont fait tomber jeudi Batangafo et Bouca, qui ont lancé le cap sur le chef-lieu de la préfecture de l’Ouham (Bossangoa).

Face à l’intensité des combats, plusieurs personnes ont quitté la ville, pour se réfugier à Bozoum une ville située également dans le nord du pays. Des témoins joints ont fait savoir que les habitants de Bossangoa ont commencé à arriver à Bozoum, depuis jeudi soir, après l’attaque des villes de Bouca et Batangafo situées toutes les deux dans le nord de la Centrafrique.

Dans la ville de Damara, là où se trouve la ligne rouge tracée par la Communauté des Etats économiques de l’Afrique centrale, les habitants joints par téléphone ont fait savoir que les rebelles ont attaqué les éléments des forces armées centrafricains qui n’ont pas beaucoup résisté. Une partie de la population a trouvé refuge dans la brousse.

Ce pendant dans la ville de Bangui, la capitale centrafricaine, la psychose se fait sentir au sein de la population, non seulement à cause des combat, mais d’un éventuel étouffement. Car les rebelles auraient l’intension de bloquer la route qui mène vers le Cameroun, qui alimente la ville en produits de première nécessité.

Ces combats surviennent après l’expiration de l’ultimatum lancé par les rebelles de la Séléka au régime de Bangui et qui a pris fin le mercredi 20 mars. Les éléments de la coalition Séléka qui ont maintenu depuis dimanche cinq ministres issus de leur rang, ont posé onze points de revendication au pouvoir de Bangui.