YAOUNDE, 19 mars (Xinhua) — Une déclaration du Premier ministre du gouvernement d’union nationale et de transition centrafricain, Nicolas Tiangaye, aura lieu dans les prochaines heures sur les revendications de la coalition rebelle Séléka qui a fait prisonniers ses cinq ministres membres de ce cabinet, a confié à Xinhua le porte-parole du gouvernement, Crépin Mboli Goumba.
Le chef de file de l’opposition centrafricaine nommé chef du gouvernement à la faveur des accords de paix conclus le 11 janvier à Libreville au Gabon en vue de la résolution de la crise entre le pouvoir du président François Bozizé et Séléka qui avait pris les armes en décembre pour le renverser, n’avait pas fait de déclaration publique depuis la formation de son équipe le 3 février.
Sa communication attendue ce mardi sera une réaction aux revendications de la rébellion qui a décidé de séquestrer depuis dimanche ses ministres dont son propre leader lui-même Michel Am Nondokro Djotodia, vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale qui venait de rentrer trois jours auparavant d’un déplacement pour des soins médicaux au Gabon.
La Séléka a publié une liste de onze revendications au pouvoir de François Bozizé de non-respect de certains termes des accords de Libreville tels la libération des prisonniers politiques et le retrait des forces sud-africaines et ougandaises alliées de Bangui.
“Il y a eu des revendications. On les examine à la lumière de l’accord de Libreville du 11 janvier”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Mboli Goumba, ministre de l’Equipement, pour qui la position des autorités du pays se résume à un appel au dialogue et à la paix à destination des ” frères” de la Séléka.
Selon lui, la déclaration imminente à la nation du Premier ministre devra mettre en évidence l’esprit de cet accord qui est de régler les problèmes pour un retour définitif à la paix en République centrafricaine (RCA).