BANGUI, 4 avril (Xinhua) — Le Premier ministre centrafricain de transition André Nzapayeke a demandé vendredi au peuple centrafricain de faciliter le retrait du contingent tchadien de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique(MISCA), suite à une décision prise jeudi par la gouvernement tchadien lors du 4e sommet Afrique-UE à Bruxelles en Belgique de retirer ses 850 hommes de cette force africaine charge à aider à restaurer la paix et la sécurité dans ce pays.

“Nos amis du Tchad qui font partie de la MISCA, leur mandat est arrivé à terme. Au moment de leur départ, nous devons tout faire pour que leur retrait se fasse dans la sérénité. Je demande à toute la population de les aider à repartir au Tchad tranquillement”, a déclaré à Xinhua le chef du gouvernement d’union nationale et de transition nommée en janvier.

Les soldats tchadiens ont été pris comme cible par les milices d’autodéfense anti-Balakas (anti-machettes) et partie de la population chrétienne qui les accusaient de complicité avec les ex- rebelles de la Séléka à dominance musulmane dirigée par Michel Djotodia, avec dans leurs rangs des mercenaires tchadiens et soudanais.

Les ex-rebelles, qui ont pris le pouvoir le 24 mars 2013 en renversant François Bozizé, ont brillé par des exactions et des pillages des biens au détriment de la population, avant la démission de leur leader en janvier dernier, suite à la pression des chefs d’Etats d’Afrique centrale et de la France.

Pour M. Nzapayeke, la population centrafricaine doit se garder de gêner leur retrait, perturber la circulation pendant leur retour et ne devrait pas constituer une menace pour “ces amis”,en reconnaissant qu’ils ont oeuvré pour le retour de la sécurité dans le pays.

“Je voudrais au nom de la nation, avec beaucoup de regrets, remercier le travail qu’ils ont fait en territoire centrafricain et pour le sang qu’ils ont versé”, a-t-il souligné dans une déclaration d’apaisement.

Composé d’environ 850 hommes actuellement déployés dans le nord de la Centrafrique, le contingent tchadien a perdu 13 soldats dans des heurts avec les milices anti-Balakas et la population civile à Bangui,le plus lourd tribut de l’intervention de la MISCA depuis son déploiement le 19 décembre 2013.