YAOUNDE, 15 janvier (Xinhua) — Dans une déclaration où il a démenti mercredi à Bangui les informations faisant état de sa candidature pour succéder à Michel Djotodia comme président de la Transition centrafricaine, le président par intérim Alexandre- Ferdinand Nguendet a préconisé un dialogue avec les ex-rebelles Séléka et les milices anti-Balakas en vue de restaurer la sécurité dans le pays.

Cette proposition a été faite à l’endroit du futur gouvernement d’union nationale qui sera mis place après la désignation du nouveau chef de l’Etat annoncée pour la fin de cette semaine au terme des consultations menées depuis mardi au sein du CNT, suite à la démission de Djotodia vendredi à N’Djamena (Tchad) lors d’un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’ Afrique centrale (CEEAC).

Le dialogue suggéré s’étend “aux autres groupes armés” qui entretiennent les violences et l’insécurité en République centrafricaine (RCA) avec une série conditions comprenant, entre autres, “la renonciation à la lute armée ; l’adhésion au principe que les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis pendant la période de conflit ne doivent pas rester impunis, l’ adhésion aux principes de la démocratie et de l’Etat de droit ; l’ adhésion au caractère unitaire de l’Etat centrafricain”.

Pour Alexandre-Ferdinand Nguendet, le rétablissement de l’ordre et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national et l’ organisation d’élections générales transparentes et crédibles représentent les deux missions fondamentales de la “feuille de route” que le “prochain chef d’Etat de transition doit assigner au gouvernement”.

Ce gouvernement, précise-t-il, devra “privilégier le dialogue avec les groupes armés où qu’ils se trouvent en vue de favoriser la paix et l’unité du pays”. “Il s’agit d’une contribution personnelle que j’expose sans prétention de vouloir l’imposer aux futurs dirigeants du pouvoir exécutif”, a-t-il clarifié.

Sur la base des dispositions de la Charte constitutionnelle ( Constitution provisoire) adoptée par le CNT le 15 juillet 2013 à Bangui, il est devenu président par intérim pour une durée de 15 jours en sa qualité de président de cet organe législatif après la démission décidée sous la pression des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC par Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye, Premier ministre du gouvernement nationale nommé par l’accord politique intercentrafricain conclu le 11 janvier 2013 à Libreville (Gabon).

S’agissant de sa supposée candidature contestée au sein même de cette instance et de la classe politique centrafricaine, Nguendet, présenté comme un proche de Djotodia, a démenti en affirmant que ” c’est en toute âme et conscience que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection du chef de l’Etat de transition pour rester neutre et continuer à jouer mon rôle d’arbitre et de celui de contrôle avec les autres conseillers nationaux de transition, de l’ action gouvernementale”.