Par RFI
Après quelques jours d’accalmie, la violence a repris jeudi soir et hier à Bangui. Depuis jeudi soir, la Croix-Rouge a ramassé une trentaine de cadavres et transporté une quarantaine de blessés vers les centres de santé. Parmi les victimes de ces derniers jours, un soldat tchadien de la Misca, selon la présidence centrafricaine. Or, plusieurs personnes accusent les Tchadiens d’être proches des ex-Seleka, les anciens rebelles qui continueraient à commettre des exactions malgré le cantonnement. Faux, répond le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy-Simplice Kodégué.

La présidence centrafricaine réfute en bloc les accusations visant les soldats tchadiens de la Misca.

Pour Guy-Simplice Kodégué, le porte-parole de la présidence centrafricaine:

”Aucun Séléka ne hère actuellement dans Bangui, ils sont tous cantonnés. Les anti-balaka ont le champ libre : ils écument, ils violent. Deuxième précision: on ne va pas considérer les Tchadiens de la Misca comme étant des Séléka, c’est de l’amalgame”.

Le lieutenant Konaté est responsable des Combattants de libération du peuple centrafricain (CPLC), un mouvement anti-balaka. Il répond aux propos du porte-parole.

Lieutenant Konaté
responsable d’un mouvement anti-balaka

”La Seleka a été cantonnée, mais subitement nos hommes ont été attaqués par cette dernière. La gendarmerie n’est plus opérationnelle, c’est la Seleka qui porte ces uniformes pour commettre des exactions. Je m’adresse au président de la république du Tchad : ce n’est pas la peine d’attiser le feu.”

Écouter: http://www.rfi.fr/afrique/20131221-centrafrique-le-role-tchadiens-question