BANGUI, 16 janvier (Xinhua) — L’élection du nouveau président de la transition centrafricaine initialement prévue jeudi est reportée à lundi par les membres du Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire mis en place en 2013) qui ont examiné et validé les critères d’éligibilité du futur chef de l’exécutif, des critères qui empêchent plusieurs entités de présenter leur candidat, a confié à Xinhua Léa Koyassoum-Ndoumta, vice-présidente du CNT.

Ces critères interdisent les candidatures des membres du CNT eux-mêmes, des militaires, des dirigeants des partis politiques, des membres du gouvernement et des personnes ayant dirigé une milice ou un groupe armé au cours des 20 dernières années, a expliqué Mme Koyassoum-Ndoumta.

C’est à cause des problèmes que le vote intialement annoncé jeudi a été reporté à lundi, indique la parlementaire. « Les candidatures vont être clôturées vendredi. Nous allons procéder à l’examen de chaque candidature avant d’élire le futur président de transition que le peuple centrafricain attend impatiemment », a-t- elle précisé.

Critiqués pour leur incapacité à mettre un terme aux violences ayant plonge depuis près d’un an la République centrafricaine (RCA) dans le chaos sécuritaire et humanitaire, l’ex-président de la transition Michel Djotodia, ex-leader de l’ex-coalition rebelle Sé léka, et Nicolas Tiangaye, ex-Premier ministre du gouvernement d’union nationale mis en place par l’accord politique intercentrafricain conclu le 11 janvier 2013 à Libreville (Gabon), ont été poussés à la démission par les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

C’était lors d’un sommet extraordinaire de cette organisation r égionale tenu les 9 et 10 janvier à N’Djamena (Tchad), en présence des deux personnalités et d’une grande majorité (106 sur 235) des membres du CNT convoqués d’urgence à ces assises spécialement consacrées à la crise centrafricaine.

Depuis lors, c’est au président du CNT, Alexandre-Ferdinand Nguendet, qu’a été confiée la charge de chef de l’Etat par intérim, pour une durée de 15 jours, en conformité avec les dispositions de la Charte constitutionnelle (Constitution provisoire) adoptée en juillet 2013.

Selon une source interne au CNT, plus de dix candidats ont déjà manifesté leurs intentions de candidature pour succéder à Michel Djotodia. Une fois élu, le nouveau président de la transition dé signera un Premier ministre, lequel sera appelé à son tour à former un nouveau gouvernement d’union nationale, conformément à l’accord de Libreville qui reste en vigueur pour une sortie de crise sous observation de la communauté internationale.