PARIS – La France dénonce les exactions en cours en Centrafrique et a appelé la communauté internationale à agir, a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem.

Le président François Hollande a dit qu’on ne peut pas admettre les exactions en cours, que la communauté internationale doit agir et que la France compte bien prendre sa part de responsabilités, selon la porte-parole qui s’exprimait après le Conseil des ministres.

Dès la semaine prochaine, peut-être même avant, devrait être engagé un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir le déploiement d’une force africaine sur le territoire à laquelle la France apportera tout son soutien, a ajouté Najat Vallaud-Belkacem.

La situation en République centrafricaine est extraordinairement grave, a relevé la porte-parole.

La veille, la diplomatie américaine s’était alarmée d’une situation de pré-génocide en République centrafricaine à mesure que le pays s’enfonce dans les violences inter-communautaires, notamment entre chrétiens et musulmans.

Le 1er novembre, un responsable de l’ONU chargé de la prévention des génocides, Adama Dieng, avait prévenu que la RCA pourrait devenir le théâtre d’un génocide.

La Centrafrique continue de s’enfoncer dans le chaos, avec des violences quotidiennes dans les provinces reculées comme à Bangui, ce qui avait poussé lundi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à demander l’envoi de 6.000 Casques bleus dans le cadre d’une éventuelle opération de maintien de la paix.

Le pays vit au rythme d’affrontements entre chrétiens et musulmans, entre groupes d’autodéfense et ex-rebelles de la Séléka (au pouvoir depuis mars après avoir renversé le président François Bozizé), auxquels s’ajoute une forte poussée du banditisme à Bangui.

(©AFP / 20 novembre 2013 14h11)