BANGUI, 18 septembre (Xinhua) — Le président de la transition en République centrafricaine (RCA) Michel Djotodia s’est engagé mercredi à Bangui à restaurer la sécurité et la stabilité pour mettre fin aux pillages, aux agressions, aux vols et aux tueries qui continuent d’être signalés six mois après sa prise du pouvoir le 24 mars avec l’ex-alliance rebelle Séléka dont il a annoncé la dissolution il y a une semaine.

« Nous allons rétablir la sécurité et la stabilité dans notre pays pour préparer les futures élections », a lancé l’ex-chef rebelle lors d’une rencontre mercredi au palais présidentiel de la Renaissance avec les élus municipaux, les chefs de quartier et la jeunesse de la capitale, en présence du Premier ministre Nicolas Tiangaye, annoncé en partance pour New York aux Etats-Unis pour participer aux travaux de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.

Michel Djotodia a condamné les exactions persistantes dans le pays qu’il a jugées « inadmissibles » et « intolérables », puis fait part de son engagement en faveur du respect des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption, après avoir rendu hommage « aux victimes innocentes, aux villageois obligés de quitter leur pays et tout un peuple entier » pour pouvoir protéger leur vie.

Il a dit s’engager à établir un dialogue politique inclusif en vue d’un consensus national pour la réalisation de son programme articulé autour de cinq objectifs majeurs : rétablissement de l’autorité de l’Etat et de la sécurité ; promotion du développement économique national ; prévention de la discrimination ethnique et religieuse ; reconstruction du pays puis restauration de la confiance avec les pays voisins.

Le président par intérim centrafricain a appelé à la restitution des armes détenues par des personnes non autorisées, promettant des poursuites judiciaires pour les récalcitrants, et annoncé un processus de désarmement en deux axes, de Bangui vers les provinces et des provinces vers Bangui.

« Nous avons sécurisé déjà la capitale et plusieurs points stratégiques », a-t-il affirmé, alors que des actes de braquage, d’agression et de vol continuent d’être dénoncés par des organisations des droits de l’homme et que des patrouilles des ex- Séléka à bord de véhicules 4×4 restent aussi visibles dans la ville, près d’une semaine après l’annonce de la dissolution de l’ex-rébellion le 13 septembre.

Il a annoncé « la mise en route des tribunaux et du système judiciaire pour qu’aucun crime ne reste impuni » et la création d’un Centre national de crise.