BANGUI, 24 février (Xinhua) — Au moins une dizaine de personnes ont été tuées parmi lesquelles trois militaires tchadiens de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) depuis dimanche suite à de violents affrontements avec les milices d’autodéfense anti-Balakas (anti- machettes) à Bangui, révèle un bilan communiqué à Xinhua par une source sécuritaire de cette force africaine.

Selon un chef de la MISCA de nationalité rwandaise, les soldats tchadiens ont ouvert le feu sur la population après la mort d’un de leurs compagnons d’armes près de l’aéroport où vivent quelque 100.000 déplacés, créant la panique au sein de la population.

“Un soldat tchadien qui poursuivait des prostituées qu’il accusait d’avoir volé son téléphone portable a été abattu dimanche soir. Ce qui a déclenché les violences dans ce quartier”, a-t-il déclaré.

Aucune déclaration officielle n’a été faite par la MISCA ni par les autorités de la transition en Centrafrique qui refusent tout commentaire à propos de ces incidents.

Vivien Sorawa, porte-parole des anti-Balakas du 8e arrondissement de Bangui, a déclaré à Xinhua que plusieurs autres personnes ont été blessés, y compris trois femmes et cinq combattants anti-Balakas dans ces violences qui se sont poursuivies lundi matin.

Dans le cadre de la MISCA, 850 soldats tchadiens sont déployés dans ce pays voisin. Ils sont accusés par la population de soutenir les ex-rebelles de la Séléka, composés en majorité de mercenaires tchadiens et soudanais.