Le mardi, 11 août, le représentant d’Internet sans frontières (ISF), section Tchad, Noubarassem Blaise, a animé une conférence de presse à la Maison des médias du Tchad pour exiger la levée de la censure des réseaux sociaux.

La censure des réseaux sociaux au Tchad continue de faire couler des salives dans le pays. Sidérée par cette situation, l’organisation Internet sans frontières, section Tchad menace de constituer un dossier sur la violation gravissime et répétée de la liberté d’expression, un des droits fondamentaux. Ce dossier sera constitué en vue d’une plainte devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, si la censure n’est pas levée dans les jours qui suivent.

Pour ISF, cette coupure d’internet que connait le Tchad est sans motif officiel et inflige des sérieuses conséquences sur les plans économique et professionnel. Car selon elle, les réseaux sociaux « facilitent aux opérateurs économiques, les achats et les ventes de leurs produits, mieux encore ils servent d’espace d’exposition et de publicité… »

Si le gouvernement pense couper l’internet au nom de la cohabitation pacifique, Noubarassem Blaise, représentant d’Internet sans frontières au Tchad dit qu’ « il devrait réfléchir et mettre en place des politiques adéquates en la matière et non compromettre le progrès comme c’est le cas ».

Priver les gens des réseaux sociaux, c’est annihiler le fonctionnement du quatrième pouvoir qu’est la presse, dont une partie est durement mise en difficulté aujourd’hui, ajoute Noubarassem Blaise. « Dès demain, 12 août, une correspondance sera adressée au gouvernement pour lui demander la levée sans conditions de cette mesure », conclu t-il.