Le Tchad a organisé ses premières élections sénatoriales le 25 février 2025. Voici ce qu’il faut retenir de ceux qui vont composer la chambre haute du parlement.

Pour la première fois de l’histoire, le parlement du Tchad va être bicaméral. En plus des députés qui siègent à l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement), les sénateurs siègeront bientôt au Sénat (chambre haute).

A l’issue des élections au suffrage universel indirect (les sénateurs sont élus par les conseillers provinciaux et communaux) du 25 février dernier, le MPS a remporté 45 des 46 sièges mis en jeu, l’unique siège restant revient à l’ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert du RNDT Le Réveil. Le président de la République va nommer les 23 autres, portant le nombre total à 69 (3 par province).

Contrairement aux députés (dont la circonscription électorale est le département) qui représentent toute la nation, les sénateurs (la circonscription électorale est la province) représentent les collectivités autonomes (provinces et communes) selon le code électoral.  Ils sont élus pour un mandat de six (6) ans renouvelable. Les candidats aux sénatoriales sont âgés de 35 ans révolus.

Le président du Sénat est élu au début de la première session pour la durée de la législature.

Selon l’article 82 de la Constitution, en cas de vacance de la présidence de la République pour quelque cause que ce soit ou d’empêchement définitif constaté par le Conseil constitutionnel, « les attributions du président de la République, à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 89, 93 et 95, sont provisoirement exercés par le président du Sénat et, en cas d’empêchement de ce dernier, le 1er vice-président du Sénat ».

Les pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 89, 93 et 95 sont notamment la nomination du Premier ministre, la soumission de projet de loi à référendum, la dissolution de l’Assemblée nationale, la prise de mesures exceptionnelles en période de crise et le droit de grâce.

Le Parlement (composé du Sénat et de l’Assemblée nationale) a pour rôles de voter les lois, contrôler l’action du gouvernement, évaluer les politiques publiques et contrôler l’exécution des lois.