Publié le 29-04-2023

Dédicacée ce 29 avril, la cathédrale de N’Djaména a été restaurée par des matériels et matériaux pour l’essentiel importés.

La sonorisation vient de la Pologne. La charpente est désormais faite des structures en acier venant de l’Afrique du Sud qui selon les informations résisteraient à l’incendie. Les belles tuiles des briqueteries de Gassi sont remplacées par d’autres tuiles, grâce aux technologies innovantes, en provenance de la Turquie. Le marbre du plancher, élément nouveau, vient du Portugal.

Les vitraux (portes latérales et la croix portant l’image de la colombe) sont fabriqués en Allemagne par les soins du Cabinet Yong. Ces vitraux font ressortir la Vierge Noire et une colombe symbole de la paix. Il faut rappeler que la Vierge Noire trônait déjà à la paroisse Saint Paul de Kabalaye avant les évènements de 1979. Elle avait été volée comme tant d’autres objets, tandis que les éléments de la décoration proviennent de la Tunisie.

Le mobilier est fabriqué à partir du bois provenant du Cameroun en grande partie tout comme la peinture mosaïque au toit.

La Cathédrale se présente comme une bâtisse imposante de 25 m de haut et d’une superficie de 1.800 m3 et la voûte est en forme de navire renversé. L’architecture s’est inspirée du style des cases locales, en particulier, l’ogive de la façade Est qui rappelle la case en obus des Massa et des Mousgoum dans le Mayo-Kebbi-Est. Toute la bâtisse repose sur 80 piliers.

Le « Doussier» ou bambou, le bois de la charpente, provient des exploitations de M. H.C Fréderic, du fond des forêts de Mbaïki en République centrafricaine. Ce doussier a la particularité de résister aux variations de température. Le toit est recouvert de tuiles provençales fabriquées par les briqueteries de Gassi, un ancien village qui est devenu quartier à l’Est de la ville de N’Djaména. Pour des raisons financières, la construction du clocher, haut de 53 mètres, en forme de flamme, a été reportée. La cathédrale est conçue pour accueillir deux mille fidèles.

Source : archidiocèse de N’Djaména