Pendant que le chef de File de l’opposition, M. Saleh Kebzabo, candidat de l’UNDR et de treize autres partis politiques à l’élection présidentielle d’avril 2016, est descendu à Massenya (Chari Baguirmi), Massaguet (Hadjer Lamis), Abéché (Ouaddaï), Ati (Batha), et le chef de l’Etat sortant, M. Idriss Déby Itno, candidat de l’Alliance d’une centaine de formations politiques, anime de grands meetings à Abéché, Ati, Mongo (Guéra), Sarh (Moyen Chari), Koumra (Mandoul) et Doba (Logone oriental), d’autres candidats ou leurs représentants amorcent leur périple de campagne électorale dans le Tchad profond en vue de convaincre, également, de potentiels électeurs. Avec ces dernières différentes descentes, de grandes villes du Tchad, où n’étaient présents que le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et ses alliés, jusqu’au week-end dernier, vibrent au rythme d’une compétition électorale. Comme à Abéché et Ati, où ils sont arrivés, respectivement, le candidat de l’UNDR, M. Saleh Kebzabo, et celui du CAP-SUR, M. Joseph Djimrangar Dadnadji, ont, également, animé de grands meetings. Au lendemain de son arrivée, avant eux, à Abéché, la capitale historique du Ouaddaï, où il a été reçu avec faste, le candidat de l’Alliance, M. Idriss Déby Itno, a animé, le jeudi 24 mars 2016, un grand meeting à la place publique de cette ville ancestrale, bondée de monde. Des sons stridents de «premier tour K.-O.» viennent de tous les bords. Sur des pancartes, banderoles et autres affiches, sont résumées toutes les réalisations du candidat de l’Alliance, pour le développement socioéconomique, sécuritaire et surtout la paix et la stabilité du Tchad, etc. A Ati, dans le Batha, où il a animé un grand meeting à la place Martyr Hassan Djamouss, devant une foule immense venue des trois départements (Batha Ouest, Fitri et Batha Est) du Batha, M. Idriss Déby Itno annonce, pour le prochain quinquennat, plusieurs projets pour la région, dont le bitumage de 10 kilomètres de rues à l’intérieur de la ville d’Ati. Joseph Djimrangar Dadnadji, qui a animé un grand meeting à la place Martyr Hassan Djamouss, dans cette même ville, demande aux électeurs de lui accorder leur suffrage pour la consolidation de la République afin que voit le jour l’alternance pour un Tchad nouveau. A cette même place publique d’Ati, le candidat de l’UNDR et treize autres partis de l’opposition, M. Saleh Kebzabo, arrivé dans la soirée du mardi, a, aussi, animé un grand meeting, dans la matinée d’hier, mercredi 30 mars 2016, en s’engageant à mettre fin à la souffrance des maîtres communautaires et de la population du Batha, à leur apporter de l’eau et de l’électricité, à construire une «vraie université», avec des bâtiments modernes parce que le MPS, selon lui, n’a rien fait en 26 ans dans le Batha.

A Mondo, Bol, Moussoro, où ils ont animé de grands meetings, les représentants du candidat de l’Alliance appellent les électeurs à le réélire dès le premier tour, pour la continuité du développement vers l’émergence. A Bardaï et Faya, des délégations de l’Alliance mobilisent les électeurs en faveur du candidat Idriss Déby Itno. A Laï, dans la Tandjilé, seuls le MPS et ses alliés tiennent, pour le moment, la ville en haleine. Jusque dans la journée du mardi 29 mars 2016, M. Louakéïn Kourayo Mbaïhérem, de la Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement (CTPD), a été parmi les rares candidats de l’opposition à y ternir un grand meeting. D’autres candidats de l’opposition sont, toutefois, à Kélo, où ils battent campagne comme le parti au pouvoir et ses alliés. A Moundou, Doba, Koumra et Sarh, divers candidats à l’élection présidentielle ou leurs représentants entrent, aussi, au contact des électeurs, avec, remarquablement, de grands meetings des candidats de la CTPD, M. Laoukéïn Kourayo Mbaïhérem, de la Convention pour le Changement et l’Alternance Démocratique (CAD), M. Julien Béassemda Djébaret, et de l’Alliance, M. Idriss Déby Itno. Ici, en dehors des meetings, sont organisées des rencontres, régulièrement, avec des organisations les jeunes, des femmes et villageoises, des chefs de ménages. Chaque candidat ou son représentant adopte sa stratégie de communication à convaincre un maximum d’électeurs pour son accession à la prochaine magistrature suprême. Après avoir parcouru, successivement, Sarh, Koumra, Doba, et aurait même improvisé un meeting à Bébédjia (Logone oriental), le président sortant est attendu à Moundou (Logone occidental), pendant que d’autres membres de l’équipe de sa campagne travaillent dans toutes les villes du pays.
Dans la capitale, après le lancement de la campagne présidentielle, les bureaux de soutien aux quatorze candidats rivalisent d’animation sur les grandes artères et autres coins de N’Djaména. Ces bureaux, constitués, pour la plupart, de jeunes, se limitent, généralement, à l’animation musicale dans l’après-midi où à des jeux de cartes, scrabbles et autres. «Les gens devaient faire le porte-à-porte pour convaincre les électeurs. On ne reste pas assis et attendre que les électeurs viennent vers nous. Les bureaux de soutien doivent vers les électeurs, qui sont comme des jeunes non mariés qu’il faut courtiser», observe un homme politique dans un bureau de soutien du quartier Gardolé, dans le 3ème arrondissement. Pour se défendre, certains jeunes de bureaux de soutien de quartier justifient même qu’ils manquent de moyens financiers et de locomotion pour aller vers les électeurs.

Source Le Progrès