Le Cameroun vient de lancer un programme de construction de 50 mini-centrales hydroélectriques dont la première unité, d’une puissance de 1,49 mégawatts, a été mise en service jeudi dernier à Mbakaou dans la région de l’Adamaoua, a-t-on appris de source officielle.

Cette stratégie, adossée à un partenariat public-privé, devrait induire une meilleure qualité du service de l’électricité, une réduction des coûts de production ainsi que des économies budgétaires, les localités concernées étant jusque-là alimentées par des centrales thermiques au diesel dont la facture pèse lourdement sur le Trésor public, selon une note d’information publiée samedi par le ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE).

De même, au plan environnemental et avec l’arrêt des centrales thermiques, la construction et la mise en service de ces ouvrages contribuera au niveau national à la lutte contre les changements climatiques, le Cameroun s’étant fixé comme objectif de réduire de 35% les émissions des gaz à effet de serre à l’horizon 2030.

Par ailleurs, la construction de petites centrales hydroélectriques permet de développer la pêche dans les localités bénéficiaires, la production de la filière étant également mieux conservée grâce à une énergie abondante et stable.

En dehors desdits ouvrages, le MINEE fait état de la mise en place d’une stratégie de production décentralisée de l’électricité à partir des sources d’énergies renouvelables à travers des centrales solaires photovoltaïques, à biomasse et éoliennes, dont le coût prévisionnel n’a toutefois pas été révélé.

Avec un potentiel énergétique estimé à 25.000 mégawatts par les experts, l’offre nationale reste inférieure à la demande avec un déficit d’environ 50 mégawatts par jour en 2021, selon l’opérateur privé Energy of Cameroon.