Le gouvernement de transition du Burkina Faso a protesté vendredi, dans une lettre officielle, contre les propos récents de l’ambassadeur de France au Burkina Faso qui a qualifié la situation sécuritaire dans le pays ouest-africain de “guerre civile”.

“C’est avec un grand étonnement que le gouvernement de la transition burkinabè a pris connaissance des propos tenus le 5 juillet 2022 devant des représentants du Senat français par l’ambassadeur Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso, au cours de l’audition du Groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest sur la crise politico-sécuritaire”, a écrit le gouvernement dans la lettre de protestation publiée vendredi.

Selon la même source, parlant du Burkina Faso, le diplomate français a affirmé ce jour que “l’absence de résultats provoque des frustrations de plus en plus fortes” dans le pays, et que “ce conflit endogène est en réalité une guerre civile”.

Pour les autorités burkinabè, de tels propos suscitent des interrogations bien légitimes, surtout au moment où les Forces de défense burkinabè commencent à engranger des résultats sur le terrain de la lutte contre le terrorisme.

Le gouvernement de transition burkinabè, tout en rejetant les propos de l’ambassadeur Luc Hallade “qui sont à la fois discourtois et inamicaux”, tenait à “protester vigoureusement contre ces affirmations proférées sans aucune réserve, aux antipodes des principes élémentaires dela diplomatie”.

Jeudi, l’ambassadeur de France avait été reçu au ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso, où il lui avait été notifié qu’une lettre officielle de protestation serait envoyée au ministère français des Affaires étrangères par les autorités burkinabè.