Plus d’une dizaine de personnes ont été tuées lundi, dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés contre le hameau agricole de Kodyel, dans la région de l’Est du Burkina Faso, a-t-on appris de source officielle.
Le bilan provisoire fait état de deux volontaires pour la défense de la patrie (VDP) tombés, en plus d’une dizaine de civils tués, de nombreux blessés, ainsi que de plusieurs concessions et greniers incendiés, a indiqué dans un communiqué le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Saïdou T. P. Sanou.
Le Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de ladite localité a été saccagé et des produits pharmaceutiques emportés, a-t-il ajouté, condamnant avec “fermeté” une attaque “lâche et barbare”.
Il a assuré qu’une opération de ratissage était en cours dans la zone, tout en appelant les populations non seulement à la vigilance mais aussi à une étroite collaboration avec les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Des sources indépendantes ont informé Xinhua que plusieurs civils avaient été tués dans cette attaque.
Lundi à 18H30 GMT, l’attaque n’a toujours pas été revendiquée et aucune réaction officielle des autorités burkinabè n’a été émise.
Dans la même région, une embuscade tendue à une patrouille antibraconnage le 27 avril a fait trois morts, dont les journalistes espagnols Roberto Fraile et David Beriain, ainsi qu’un Irlandais travaillant pour une ONG de défense de l’environnement, Rory Young.
Le même jour, des individus armés non identifiés ont attaqué des villages dans la région du Sahel, faisant au moins 18 morts selon le gouvernement burkinabè.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés. Elles sont récurrentes dans les régions du Sahel, du Centre-nord, de l’Est et dans l’ouest du pays, qui ont été placées régulièrement sous couvre-feu depuis 2019.