Dans la nuit du 4 au 5 juin, une attaque des hommes armés dans le village Solhan, au nord-est du Burkina Faso a fait 132 morts selon le gouvernement et 160 morts d’après des sources locales. Deux jihadistes présumés, accusés d’avoir joué un rôle majeur dans cette attaque, ont été mis en examen pour “terrorisme”.

Dans un communiqué, le procureur du Faso Emile Zerbo annonce qu’ « après l’attaque terroriste perpétrée à Solhan », une enquête a abouti à la présentation le 25 juin à la section anti-terroriste du parquet de deux individus à savoir Mano Tidjani alias Ali et Woba Dikouré.

D’après le communiqué, ces jeunes gens âgés tous les deux de 28 ans et de nationalité burkinabè, ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt après l’ouverture d’une information judiciaire contre eux pour “association de malfaiteurs, assassinats, tentative d’assassinats, vols, détention illégale d’arme à feu et de minutions, dégradation volontaire de biens mobiliers et immobiliers, toutes infractions en lien avec le terrorisme”.

Il faut rappeler que dans la nuit du 4 au 5 juin des hommes armés ont attaqué le village de Solhan, dans le nord-est du Burkina, tuant au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales. Ce massacre, qui a ému l’opinion, constitue l’attaque la plus meurtrière au Burkina Faso depuis le début des violences jihadistes en 2015.

Selon Emile Zerbo, l’enquête démontre que cette attaque a été décidée le 21 mai dans l’objectif de « piller des biens, le pillage étant la principale source de financement du groupe auquel appartiennent les deux mis en examen ». Il a indiqué que les deux jihadistes présumés sont membres d’une composante du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda qui sévit dans plusieurs pays du Sahel.

Mano Tidjani alias “Ali” est le chef d’une « base terroriste » tandis que Woba Dikouré, est un « simple combattant », selon le communiqué.

Depuis 2015, le Burkina fait face à des attaques fréquentes et meurtrières de groupes jihadistes ayant occasionné 1.500 morts et près 1,5 million déplacées.