Le phénomène des poissons avec des brûlures sur le corps au village Raf à 40km de N’Djamena suscite des réactions. Approché, le ministère de l’Environnement, de la Pêche et du développement durable estime que le produit utilisé pour le traitement des eaux dans la lutte contre le ver de Guinée serait l’une des causes. Position réfutée par le programme de lutte contre le ver de Guinée.

Nous pensons que le produit utilisé pour traiter de l’eau dans la lutte contre le ver de Guinée est la cause des brûlures sur les poissons. Notre crainte, c’est l’effet sur la santé humaine, car les hommes consomment ces poissons. Malheureusement, nous n’avons pas des données pour voir l’impact sur le consommateur que nous sommes“, indique Oualbadet Magomna, secrétaire général du ministère de l’Environnement.

Lors de notre descente au village Raf, la population a indiqué que c’est après le passage de la délégation du ministère de la Santé traitant le ver de Guinée que ce phénomène est apparu. “Effectivement la population a confirmé au ministère de l’Environnement qu’une équipe du programme d’éradication de ver de Guinée est sur place“, confirme aussi Oualbadet Magomna.

Selon le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Oualbadet Magomna, le ministère a été alerté des cas de brûlures dans le Lac Léré, Fianga et Mandoul depuis quelques jours et hier à N’Djamena.

Réaction de la coordination du programme d’éradication du ver de Guinée

Du côté de la coordination du programme d’éradication du ver de Guinée, le coordonnateur Tchindebe Ouakou, assure que le produit utilisé pour le traitement de l’eau ne peut donner de maladie aux poissons.

Cela pourrait être une coïncidence, mais c’est le même produit qui est utilisé partout dans le monde. Au Tchad, le produit est utilisé depuis 1996. Cette accusation est mal fondée. Le produit ne donne pas de maladie aux poissons“, se défend la coordination du programme d’éradication du ver de Guinée.