Ce jeudi 24 octobre 2024 s’est tenue à Faya, chef-lieu de la province du Borkou, la réunion mensuelle sur la santé sous l’égide du gouverneur Djimta Ben Dergon. Y ont pris part les responsables administratifs, militaires, civils, traditionnels, religieux ainsi que les partenaires présents dans ladite province.
A cette réunion mensuelle sur la santé tenue à environ deux mois de la fin de l’année 2024, il a été question de faire un état des lieux en dégageant les forces et les faiblesses ainsi que les perspectives afin d’améliorer les indicateurs de santé dans la province du Borkou.
Selon le Délégué provincial sanitaire du Borkou, Dr Saleh Korei, malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires, de nombreuses insuffisances tant sur le plan technique que matériel ralentissent la progression de la province vers une offre de service de santé de qualité. Cependant, cela n’entame en rien leur détermination à mieux faire, assure-t-il.
Parmi les problèmes majeurs évoqués par Dr Saleh Korei, figurent les épidémies, les difficultés d’accès aux soins des populations des villages lointains, la persistance du VIH/SIDA, l’insuffisance du personnel qualifié, les pesanteurs socioculturelles et les pratiques traditionnelles entraînant la faible couverture vaccinale, la faible fréquentation des structures sanitaires et le faible taux des consultations prénatales. A cela s’ajoutent également les cas de piqûres de scorpion qui constituent un problème de santé dans la zone. « Pour atténuer l’impact de ces insuffisances au niveau de la population, nous sommes tenus d’impliquer tous les acteurs afin de conjuguer nos efforts », a plaidé le Délégué provincial sanitaire du Borkou.
Face à un système de santé aussi fragile comme celui du Borkou, le gouverneur Djimta Ben Dergon appelle à une mobilisation générale et une sensibilisation accrue des populations afin de contribuer à l’amélioration de la couverture vaccinale et de faire réhausser les indicateurs de santé dans la province du Borkou. Pour lui, les autorités à différents niveaux, les chefs traditionnels, les religieux, les organisations de la société civile, les médias locaux, les communautés, etc.doivent mettre la main dans la patte pour que la population bénéficie de services de santé de qualité. « Si nous luttons pour la sécurité de nos populations, leur bien être sanitaire en fait également partie », s’est ainsi préoccupé le premier responsable de la province du Borkou, Général Djimta Ben Dergon.