La baisse des cours du pétrole, l’instabilité sécuritaire et humanitaire ont affecté l’économie tchadienne. À court terme une réforme structurelle pourrait permettre au Tchad de diversifier ses sources de croissance et de les soutenir de manière durable fait savoir le dernier rapport économique et social de la Banque mondiale sur la région du Sahel. 

Depuis juin 2014, le prix du pétrole a chuté d’environ 70%. Cette situation a eu des conséquences graves au Tchad ou ce secteur représente 63% des recettes fiscales. Entre 2014 et 2016, les recettes fiscales générées par le pétrole ont baissé de 11,7% à 0,5% du PIB non pétrolier et ont impacté les dépenses qui sont passées de 29,4% du PIB non pétrolier en 2014 à 16,6% en 2016. Les perspectives économiques du Tchad sont prometteuses, mais il faut patienter jusqu’en 2018 pour voir cette amélioration de 2,4% du PIB.

Cette année déjà la balance commerciale s’est améliorée, cela devrait permettre de maintenir le déficit du compte courant extérieur à moins de 4% du PIB. L’investissement étranger direct reprend tout doucement et renforcera les réserves. En 2018 selon les estimations, la croissance du secteur pétrolier devrait doubler passant de 3% en 2017 à 6% grâce à l’augmentation de la production du pétrole. Cette croissance entrainera celle du PIB non pétrolier qui passera de 0,1% en 2016 à 2,6% en 2018.

Cependant, le Tchad doit réduire sa dépendance par rapport au pétrole, diversifier son économie et crée un environnement favorable pour les investissements et la relance d’une croissance durable. Autrement dit, le Tchad a besoin non seulement d’une reprise des cours pétroliers, mais également d’une croissance soutenue du PIB non pétrolier enfin d’un environnement sécuritaire stable.