15 juin 2015 – 15 juin 2016, cela fait exactement un an, que les premières attaques terroristes perpétrées à N’Djaména et revendiquées par la secte nigériane Boko Haram ont eu lieu. Ces attentats, selon le bilan définitif avaient fait 38 morts, dont trois kamikazes et 101 blessés.
Un an après, les souvenirs sont restés toujours présents pour les Tchadiens et la peur encore plus. C’est d’ailleurs, ce qui a motivé la rencontre du maire de la ville de N’Djaména Ali Haroun avec les commerçants des deux grands marchés de la capitale tchadienne, notamment le Marché central et celui de Dembé. Ali Haroun a tenu à rappeler les règles de sécurité et d’ordre dans les marchés. Il s’agit entre autres de la non-circulation des motocyclistes dans les marchés, des fouilles systématiques par les agents de forces de l’ordre en faction aux entrées des marchés. Et surtout, l’implication des commerçants dans le maintien de la sécurité qui consiste à signaler tout suspect, tout objet suspect délaissé et tout mouvement incohérent.
Il est à rappeler que, le matin du 15 juin 2015, la capitale tchadienne avait été touchée par au moins deux attentats-suicides. Les attaques ont visé d’abord la direction de la Sécurité publique et le commissariat central. Puis l’Ecole de police où, un véhicule conduit par un kamikaze pénètre à l’intérieur de la cour puis explose. Un deuxième véhicule aurait ensuite explosé à son tour, peu après, devant le portail de l’école.