TERRORISME – Un affrontement est survenu le 10 octobre entre les terroristes de la secte Boko Haram et l’armée tchadienne. Tchadinfos revient sur cet événement.

  • Le déroulé de l’attaque

Des éléments de la secte nigériane Boko Haram ont attaqué, mercredi 10 octobre à 4 h 28 minutes, une position de l’armée tchadienne à Kaïga Kindjiria, une localité située sur la rive tchadienne du Lac Tchad. Selon une source militaire, « environ 2 000 éléments de Boko Haram » ont attaqué la base militaire de la sous-préfecture de Kaïga Kindjiria, dans le département de Fouli alors que des soldats de l’armée tchadienne dormaient encore.

A en croire cette même source, les terroristes étaient moins armés que les militaires. « Les djihadistes se suivaient de près. Lorsqu’un était blessé, un autre récupérait l’arme et poursuivait le combat », affirme une autre source militaire. Les éléments de l’ANT ont repoussé l’ennemi à 5 h 10 min.

Les cadavres des assaillants de Boko Haram

  • Le bilan

Côté ANT, l’attaque s’est soldée par la mort de 8 soldats tchadiens et 11 autres ont été blessés. Côté terroriste, l’Etat-major général des armées évoque 48 terroristes tués. Sur le terrain, des sources militaires précisent que 62 éléments de la secte ont été tués.

  • Pourquoi Kaïga Kindjiria

L’objectif des djihadistes étaient de s’emparer de la base militaire de Kaïga Kindjiria située à moins d’un kilomètre de la ville à la fois frontalière avec le Nigeria et le Niger. Il s’agit d’un lieu stratégique pour le groupe terroriste. Un officier rapporte qu’un élément de la secte a tenté d’enlever le drapeau tchadien pour monter le drapeau noir de Boko Haram avant de se faire tuer. D’autres sources militaires observent que la plupart des éléments tués sont des personnes qui appartiennent à des communautés nigérianes. D’autres sources renseignent que les terroristes sont repoussés mais ils seraient toujours sur le territoire tchadien.

Les cadavres des assaillants de Boko Haram

  • Comment expliquer un retour des attaques ?

Cette attaque intervient quelques semaines après l’attaque du 29 septembre toujours dans la région du Lac Tchad. Cette recrudescence des violences inquiète la province. Ce n’est pas la première fois que la base militaire de Kaïga Kindjiria est attaquée. Une précédente attaque avait eu lieu il y a un an après une panne de la principale arme lourde. Encore une fois, l’attaque du 10 octobre intervient seulement deux jours après la panne de cette arme lourde. Cela soulève questionnements et inquiétudes.