Deux femmes en possession de grenades et de mines antipersonnel ont été arrêtées lundi à Toubia, localité tchadienne proche de N’Djamena, après avoir traversé le Cameroun en provenance du Nigeria au lendemain de la reprise aux mains de Boko Haram de la localité nigériane de Gambaru avec l’ appui des forces tchadiennes, a appris Xinhua mardi matin de source sécuritaire.
“Les deux femmes avaient l’intention de faire exploser leurs engins à N’Djamena (la capitale tchadienne). Elles les transportaient dissimulés dans des bidons coupés et recousus avec du fil de fer, en laissant croire que c’était du lait”, a rapporté cette source jointe au téléphone.
Selon elle, l’acte présumé des deux kamikazes visait à faire payer au Tchad, présenté un temps comme une zone de transit pour le ravitaillement en armes de ce groupe armé, sa décision de se joindre au Cameroun puis au Nigeria pour la guerre contre Boko Haram, en envoyant depuis mi-janvier des troupes dans ces deux pays les plus touchés par les actions terroristes de cette secte islamiste nigériane.
Ce soutien militaire tchadien a été déterminant dans la libération dimanche de la localité de Gambaru (Nord-est du Nigeria) , occupée depuis plusieurs mois par Boko Haram.
L’arrestation des deux femmes porteuses de grenades et de mines antipersonnel a entraîné l’interpellation du dispositif sécuritairemis en place à Toubia, accusé de passivité dans la surveillance du territoire tchadien, d’après la source contactée par Xinhua.
Xinhua