Au cœur du premier Salon de l’agriculture africain se trouve un grand espace dédié à l’élevage. Rencontre avec des éleveurs de bœufs venus des différents horizons pour montrer les potentialités en élevage du Tchad.

Le pavillon Darna, mon pays en arabe locale, occupe le plus grand espace au Salon africain de l’agriculture, à N’Djamena. La moitié de cet espace est réservé à l’élevage. Chaque espèce un enclos.  De petites affiches indiquent le nom de chaque race.

Ces animaux, visiblement bien entretenus, sortent des grandes fermes. De loin, des bœufs Kouri se distinguent par leurs longues cornes. Ils sont également connus pour leur qualité de lait. « Mais leur viande n’est pas succulent », précise aussitôt un pasteur.

Élevés dans le nord-ouest du pays, notamment  dans la province du Lac, leur zone de prédilection, pointent, juste à côté, des zébus Boro. Moins cornus, ces bovidés domestiques sont dociles. « Ils nous suivent partout où nous allons », confirme un éleveur.

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Des vaches hollandaises à l’honneur

Le wadara, ou zébu arabe (Chari-Baguirmi), et le Guidali, basé à Doba, dans le sud du pays, sont, eux, très charnus avec une bonne qualité de viande pour la consommation. Ces races bovines aident aussi les éleveurs dans les travaux champêtres.

Mais, ce sont les vaches hollandaises qui attirent l’attention des visiteurs. Avec leur drapeau des Pays-Bas attaché à leur ventre. Selon un gardien de l’enclos, cette espèce est certes hollandaise mais le processus de l’accouplement jusqu’à la naissance et l’élevage sont fait ici au Tchad.

« On s’intéresse trop à ces vaches parce qu’elles sont extrêmement riche en lait », explique Abdoulaye Brahim,  le président de la Fédération nationale des éleveurs et commençants exportateurs des bétails au Tchad.