Dans des conditions difficiles, l’athlète tchadien, Betoudji Valentin, prépare plusieurs compétitions internationales.

Betoudji Valentin, un des meilleurs marathoniens en Afrique centrale, et même au monde, évolue d’une difficulté à une autre. La troisième place qu’il a occupée aux 20 kilomètres de Paris, en novembre 2020, n’a pas fait bouger les autorités tchadiennes, toujours réticentes à investir dans le sport.

Il est fort probable qu’il rate le marathon de Dakar, prévu du 20 au 21 novembre. « Je dois prendre part au marathon de Dakar le 21 novembre. Mais, je pense que c’est quasi-impossible. Je cours encore après le financement. Il ne reste que quelques jours et je suis encore ici », confie-t-il. S’il a pu prendre part à la compétition de l’année dernière précitée, et à celle de Milan en mai 2021, réalisant son deuxième meilleur chrono (42,195 km en 2h 23 minutes), c’est grâce notamment au soutien que lui a apporté l’ambassade de France au Tchad.

Depuis deux ans, déplore-t-il, l’athlétisme ne bénéficie d’aucune aide de l’État. « Il manque de moyens pour faire les stages de haut niveau. Si on a besoin des résultats et des médailles, ce n’est pas dans une semaine, ni dans un mois que l’on peut préparer un sportif pour passer à une compétition de haut niveau. Le haut niveau se prépare pendant des années. On a besoin de participer à des compétitions élites pour avoir des qualifications», regrette-t-il.

L’athlète de 30 ans prépare les jeux olympiques de Paris 2024. Son absence à ceux de Tokyo, à cause de la Covid-19, a été pour lui un moment douloureux. Il préfère, toutefois, garder espoir. Le regard tourné vers les autorités. « les jeux olympiques de Paris 2024, bien que c’est dans deux ans et quelques mois, il faut que l’État tchadien commence à penser à cela pour nous permettre de les préparer », interpelle-t-il.

Mais bien avant, il espère participer au marathon de Paris, le 5 décembre prochain. Puis, en février 2022, au marathon de Séville en Espagne, pour la qualification aux jeux de la Francophonie à Kinshasa. « Il faut que la population soit derrière nous pour nous soutenir moralement. Cela va nous motiver », lance-t-il. « Les déceptions sont là, mais le moral est haut pour représenter mon pays valablement », se réconforte-t-il.