La qualité de l’enseignement aussi bien du supérieur que de l’éducation nationale, aujourd’hui au Tchad est décriée. Face à ce constat désolant et afin de relever les défis de l’éducation, les conseillers nationaux, ont entendu les ministres en charge de l’Education et de l’Enseignement supérieur. Le conseiller national, Béral Mbaïkoubou, a taclé les deux membres du gouvernement sur la question.
Paraphrasant le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dr Tom Erdimi, qui avait déclaré que “la performance d’une éducation supérieure ne réside pas dans le seul enseignement des savoirs déjà établis mais surtout dans la recherche et la production du savoir”, le conseiller national Béral Mbaïkoubou, de l’interroger s’il dispose des moyens de sa politique pour rehausser le niveau de l’enseignement supérieur au Tchad.
Pour le conseiller national, le constat fait par le ministre de l’Enseignement supérieur est une triste réalité et que personne ne peut contredire. “La performance de l’université c’est la recherche et la production du savoir. Mais de votre constat, qu’est-ce qu’ont fait les autorités pour mettre à votre disposition les moyens humains, techniques, financiers afin que nos universités ne soient pas que le lieu de la distribution du savoir mais que nous produisons du savoir et que nos enseignants du supérieur soient des chercheurs du savoir fructueux ?”, s’est interrogé Béral Mbaïkoubou.
Selon Béral Mbaïkoubou, aujourd’hui, ceux qui ne connaissent pas les réalités des universités du Tchad accusent à tort et à travers les enseignants de revendiquer les primes de recherche pour des recherches qu’ils n’effectuent pas alors qu’en réalité ce sont les moyens de recherche qui leur font défaut. “Je ne pense pas que nous soyons une université de moindre facture que celles qui nous entourent dans la sous-région. Il faudrait que cela préoccupe les hautes autorités afin qu’elles mettent les moyens décents pour que les femmes et les hommes qui distribuent le savoir puissent révolutionner nos universités”, souhaite Béral Mbaïkoubou. Il appelle aux moyens afin que nos universités ne soit pas consommatrices du savoir mais aussi productrices du savoir.