Le Brevet de l’enseignement fondamental (BEF), dont les épreuves écrites sont lancées officiellement, ce mercredi 21 juillet, a mal débuté dans quelques centres de la capitale, notamment, les centres de Walia, de Gassi et d’Amtoukouï. C’est les diplômés en instance d’intégration à la Fonction publique qui ont perturbé le déroulement.


Ce n’est pas une surprise. Ils en ont fait la promesse au gouvernement de transition, à la veille du déclenchement des épreuves orales et sportives de cet examen du BEF, et c’est aujourd’hui qu’ils ont décidé de mettre ce qu’on pourrait qualifier de menace en exécution.


Dès la première heure de la composition, les diplômés en instance d’intégration à la Fonction publique, ont pris d’assaut les centres de Walia, d’Amtoukouï et de Gassi, pour envoyer un signal fort au gouvernement de transition qui se montre incapable de les recruter à la Fonction publique. Les candidats qui se trouvaient en salle et ceux qui se trouvaient hors de la cour, ont été mobilisés également pour la cause. “On ne peut toujours continuer à produire les diplômés sans emploi sans toutefois prévoir une bonne politique d’emploi“, affirme un de leurs leaders, Adissou Dibame.


Face à ce trouble, la Police a intervenu pour mettre de l’ordre. Résultat, “39 personnes ont été arrêtées dont 34 libérées plus tard“, selon Adissou Dibame qui nous informe que ” deux d’entre eux sont actuellement entre les mains de la Police du 9ème arrondissement et trois ont pris une destination inconnue“.

Contacté pour avoir une confirmation, le porte-parole de la Police nationale, Paul Manga, dit “ne pas avoir encore la situation”. Pour le leader, c’est déjà une victoire, ” car les examens ont été quand même compromis dans certains centres” et les diplômés en instance d’intégration dans leur ensemble ne pensent s’arrêter à ce niveau. “D’autres actions vont suivre“.