De nos jours, de plus en plus de femmes ont recours aux extensions capillaires et perruques pour se coiffer. Cette tendance des cheveux artificiels est devenue très populaire ces dernières années et touche toutes les classes sociales.
À N’Djamena, la capitale tchadienne, le port de cheveu artificiel est devenu une véritable mode. Les femmes portent différents types de cheveux artificiels pour avoir des coiffures plus élaborées et plus sophistiquées.
Inès explique : “les cheveux artificiels sont à la mode et nous essayons juste de nous adapter à la tendance. Les chapeaux perruques et les extensions capillaires nous donnent cette possibilité de changer de style en un rien de temps.”
Pour d’autres, c’est une contrainte. “Personnellement, je n’aime pas les cheveux artificiels, mais c’est une contrainte et la tendance l’exige. Aussi, Dieu ne m’a pas donné des cheveux comme d’autres femmes, donc je me couvre avec ça”, se justifie Élodie.
La fréquence d’utilisation est telle que les cheveux artificiels font partie intégrante du quotidien des femmes. “Sans cheveux artificiels, je ne pourrais même pas faire 3 mètres de chez moi, il faut se rendre belle et présentable. J’ai une dizaine de chapeaux perruques et je les change comme des habits…“, fait savoir Déborah.
Cette mode a un impact économique, car ces mèches ou encore perruques coûtent très cher. Les salons de coiffure spécialisés en cheveux artificiels ont fleuri à travers le pays, et les coûts des cheveux artificiels ont considérablement augmenté. Il y a plusieurs qualités des mèches et perruques et le prix varie selon les qualités. Il y a les mèches de 5 000 f à 900 000F.
“Moi, je préfère mes cheveux crépus et naturels, utiliser les cheveux artificiels comme les accessoires, je suis d’accord. Mais il y a des filles qui peuvent plus s’en passer et ça devient un problème. Il faut aussi reconnaître que les femmes qui s’adonnent aux mèches artificielles sont quelques fois juste complexées, elles refusent de s’assurer naturellement”, croit savoir Sonia, gérante d’un salon de coiffure.
“En tant que femme africaine et surtout tchadienne, j’assume mes cheveux naturels et cela est notre identité africaine. Je n’aime pas les cheveux artificiels. Souvent, j’utilise quand même des produits qui font poussent les cheveux naturels ” affirme Charlotte.
Cependant, certains détracteurs estiment que cette tendance des cheveux artificiels va à l’encontre de l’authenticité des femmes africaines. Les cheveux étant une partie importante de l’identité africaine, certaines voix s’élèvent contre l’utilisation de ces cheveux artificiels.
Malgré cela, la tendance des cheveux artificiels chez les femmes africaines ne semble pas s’essouffler. Elles ont décidé de s’approprier leur corps et de prendre le contrôle de leur apparence physique. Les cheveux artificiels sont devenus un véritable symbole de créativité et de liberté pour les femmes africaines.