La bavure policière ayant fait plusieurs blessés, ce 14 avril, à l’école Belle vue de N’Djamena est condamnée par un collectif d’avocats. Au cours d’un point-presse fait ce 16 avril, ils exigent l’arrestation des auteurs.


L’objectif de ce point-presse est de faire une analyse juridique de la bavure des agents du Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) à l’école Belle vue de N’Djaména. Au cours de cette intervention, plusieurs élèves de cette école ont été gazés et un passant a perdu un œil.

Pour le collectif composé de Me Nomaye Clarisse, Daïnonet Frédéric et Nanasra Nanadjingué, la constitution tchadienne oblige l’Etat à assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Mais malheureusement, déplore Me Daïnonet Frédéric, “la Police est devenue une machine de répression qu’une machine de maintien de l’ordre.

Quant aux droits des apprenants, le collectif d’avocats, pour renforcer sa position, cite l’article 113 de la loi 16 de 2006, portant orientation du système éducatif tchadien, qui dit : “le droit à l’intégrité physique et morale des élèves et étudiants est garanti. A ce titre, sont proscrits, les sévices corporels et toutes autres formes de violence ou d’humiliation“.

Me Nomaye Clarisse rappelle en outre au gouvernement ses multiples engagements juridiques relatifs aux droits de l’enfant. Elle exige l’arrestation des auteurs de cette bavure, en vue de répondre de leurs actes devant la justice. Car, complète Me Daïnonet Frédéric, “ce comportement de la Police est criminel.

Le 14 avril, les éléments du Groupement mobile d’intervention de la Police (GMIP), dépêchés pour disperser les diplômés en instance d’intégration en manifestation devant le ministère de l’Education, ont tirés des gaz lacrymogènes dans l’enceinte de l’école Belle vue, alors que les élèves étaient en plein cours. Beaucoup se sont blessés dans la débandade, d’autres ont fait des crises. Des images et vidéos de cette bavure ont enflammé la toile.