Depuis le début des épreuves écrites du baccalauréat, qui ont commencé ce lundi 24 juin, les rues aux abords des centres d’examen se transforment en lieu d’affaires florissant pour certaines personnes opportunistes.
Il est 14h 05mn au centre d’examen du lycée Félix Éboué dans le quartier Ardeb-Djoumal dans le 6e arrondissement de N’Djamena. Plusieurs tables de commerce sont alignées le long de la devanture du centre. Ces femmes commercent pendant le déroulement des examens. Elles se divisent en deux catégories : les vendeuses habituelles et les occasionnelles. Proposant divers en-cas et boissons, elles profitent de l’afflux d’étudiants stressés et affamés pour réaliser de belles ventes.
De la traditionnelle bouteille d’eau aux sandwichs faits maison en passant par les sucreries réconfortantes, tout est mis en place pour satisfaire les besoins et les envies des futurs bacheliers. Parmi ces vendeuses, se trouve Djilla Delphine, une femme un peu âgée, qui avec l’aide de ses deux filles présentes sous son petit hangar, a installé une grande table sur laquelle se trouve une glacière. Elle vend du jus d’oseille, de l’eau, des sandwichs et des avocats. Selon elle, c’est la première fois qu’elle vend ces produits sur cette place, et c’est grâce au déroulement du baccalauréat. « Dieu merci, car c’est depuis lundi que nous sommes ici. Nous parvenons à réaliser assez de recettes qu’au quartier. Le lundi, nous avons réussi à vendre toute notre marchandise », a-t-elle fait savoir la vendeuse.
Du côté de Ronel, une vendeuse habituelle pendant la composition du bac, elle indique que la vente de cette année n’est pas aussi fructueuse que les années précédentes. « Sur ma table ici, je propose un sandwich à l’omelette à 500 FCFA, du jus d’oseille dans une bouteille en caoutchouc à 100 FCFA, ainsi que du jus de gingimbre à seulement 150 FCFA. Cependant, certains élèves jugent ces prix excessivement élevés. Ils souhaiteraient que les sandwichs soient proposés à un prix abordable », rapporte-t-elle.
« Je suis ici depuis plus de quinze ans, et les activités sont parfois commerciales et parfois tout semble aussi confus. Depuis quelques jours, il y a eu un petit changement concernant nos recettes, mais les années précédentes lors des périodes d’examen étaient meilleures que cette année », partage Abdelaziz, gérant d’un restaurant de la place partageant le même espace que ces vendeuses aux abords du lycée Félix Éboue.
Tandis que les candidats se préparent à affronter les redoutables épreuves, les commerçants de rue se frottent les mains devant cette clientèle de passage venue chercher réconfort et énergie pour franchir ce cap crucial de leur parcours scolaire.