Le baccalauréat session de juin 2014 s’est tenu sur l’ensemble du territoire national du 23 au 28 juin 2014. Plus de 70 000 candidats ont affronté les différentes épreuves. Aucune incidence majeure n’a pu s’observer pour freiner le bon déroulement de l’examen mise à part les cas de fraude et d’expulsion. Telle est l’impression générale qui s’est dégagée.
Le fait marquant à relever de cet examen est le moment fatidique de la correction. Il se trouve que des correcteurs ont été chassés de la salle. Raison évoquée : incompétence, bagarre, attribution de notes fantaisistes et que sais – je encore. Là où le bas blesse, c’est qu’on a pu constater qu’un prof de comptabilité se permette le luxe de corriger l’épreuve d’histoire –géographie ou un prof d’anglais corrige les épreuves de physique et chimie. Les questions qui méritent débats sont évidemment nombreuses. L’on pourrait se demander sur quelle base, ces correcteurs furent recrutés ? La correction du bac est-elle encore l’affaire de copinage ? Sinon, comment comprendre qu’un examen de portée nationale comme celui là puisse être corrigé par des individus sans foi ni loi ? Sont-ils réellement des enseignements des matières pour lesquelles ils ont fait l’objet de recrutement ? Pour éviter que de telles erreurs commises par brebis galeuses ou des soi-disant « correcteurs » j’allais dire amis du quartier, ne s’observent sur des copies des candidats, il a fallu qu’une structure composée de vérificateurs soit mise en place pour déceler ces errements. Ces vérificateurs comme leur nom l’indique, porte une double correction sur la copie ayant déjà fait l’objet de correction par ces minables correcteurs. Cette stratégie (équipe des vérificateurs), la première du genre a donc détecté plus de mille anomalies dues aux erreurs constatées dans les corrections. Ce qui pourrait nous amener à dire que sur les 2200 correcteurs recrutés, le tiers n’a techniquement pas les compétences requises pour corriger le bac.
En attendant les résultats, les vérificateurs ont du pain sur la planche. Or, ces résultats étaient initialement prévus pour le 8 Août 2014. Alors cette date ne sera-t-elle pas perturbée ? Attendons de voir.
Mais à l’avenir, les organisateurs du bac doivent s’y pencher pour éviter que de telles erreurs ne se reproduisent plus. Aussi, les autorités rectorales doivent y veiller pour que le bac tchadien tant convoité par les voisins camerounais, centrafricains et autres, retrouve ses lettres de noblesse.