Au Tchad, depuis le 17 avril, date d’annonce de l’augmentation du prix du gasoil de 548 FCFA à 700 FCFA, le fuel  devient de plus en plus rare dans les stations-services où de longues queues se dressent. Chose difficile à comprendre, même l’essence se fait rare avec l’envolée des prix avec les vendeurs à la sauvette, avec qui l’on peut vite s’en procurer pour les courses.  

Depuis quelques jours, que ce soit le gasoil ou l’essence, il est difficile de s’en procurer dans les stations-services qui sont souvent fermées et devant les rares qui servent encore les deux produits, se dressent des queues interminables. “La rareté de gasoil a un impact significatif sur la vie quotidienne. Depuis plusieurs mois, dans les provinces et plusieurs jours, ici à N’Djaména, la population est confrontée à une pénurie de carburant, qui a entraîné une augmentation considérable des prix chez les détaillants et vendeurs à la sauvette et nous vivons une perturbation de l’approvisionnement en carburant sans que les autorités ne pipent mots”, s’emporte Mirangaye Jonathan, devant une station-service au quartier Gassi, dans le 7ème arrondissement, où une queue s’est dressée toute une journée.

Pour la population tchadienne, cette situation est difficile à supporter. Les coûts élevés du carburant ont entraîné une augmentation des prix des biens et services, affectant ainsi le pouvoir d’achat des ménages. De nombreux Tchadiens ont dû réduire leur consommation de produits de première nécessité et ont du mal à joindre les deux bouts. “Les prix des marchandises ont augmenté sur le marché alors que même déjà, il y a des années que nous crions la cherté de vie. Et avec l’augmentation du prix du carburant, les prix se sont encore envolés. Les autorités sont interpellées et doivent trouver une solution”, s’alarme Haoua, fonctionnaire au ministère de l’Education nationale.

Les entreprises ont également été touchées par la pénurie de carburant notamment du gasoil en ces temps où l’électricité se fait rare. Les entreprises de transport, quant à elles, ont eu des difficultés à livrer des marchandises, ce qui a entraîné une augmentation des coûts de production et des retards dans les livraisons. Les industries qui dépendent du carburant pour leurs activités sont également affectées. Ce qui va entraîner une baisse de la production et des pertes financières. En outre, la rareté de gasoil a également eu un impact sur la mobilité des personnes et des biens. De nombreuses personnes ont été incapables de se déplacer en raison du manque de carburant, tandis que les entreprises ont été incapables de fournir des services à leurs clients. Le litre est passé à 1 000 F CFA voire plus, chez le vendeur à la sauvette dans de nombreuses provinces.

Face à cette situation difficile, le gouvernement tchadien est interpellé afin de trouver une solution, même provisoirement, pour résoudre ce problème qui affecte toutes les chaînes de production et les ménages. Car cette rareté de carburant a des conséquences économiques, sociales et environnementales négatives sur la population tchadienne. “Il est donc crucial de trouver des solutions durables pour garantir un approvisionnement adéquat en carburant et atténuer les effets de cette crise sur la population et l’économie tchadienne”, appelle Mirangaye Jonathan.