Jusqu’à 13% des taxes de douane sur les exportations tchadiennes vers les États-Unis. Cette décision prise par Donald Trump pourrait avoir des impacts négatifs sur l’économie tchadienne.
Le Tchad, comme d’autres pays africains et du monde, s’est vu imposer des droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis, à la suite de la décision récente du nouveau président américain, Donald Trump.
Une mesure qui va entraîner une augmentation du coût des produits (gomme arabique, coton, sésame et arachide, cuirs et peaux) exportés par le pays et diminuer leur accès sur le marché américain, projette Djimadoum Mandekor, économiste. ‘’Par conséquent, les exportations totales du Tchad pourraient se contracter. Surtout si les entreprises concernées ne réussissent pas à aller rapidement vers d’autres pays’’.
L’économie du Tchad repose en grande partie sur l’exportation du pétrole. Ce secteur ne serait pas épargné. ‘’L’impact sur le Tchad se fera ressentir à travers la dépréciation du cours mondial du pétrole qui serait revenu le 7 avril à son niveau d’il y a 4 ans, autour de 60$ le baril de Brent. Il pourrait se situer entre 30 et 50 $ durant cette année, ce qui serait très difficile pour le Tchad’’, redoute l’économiste.
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L’Afrique centrale pourrait également durement vivre cette situation. ’’Au-delà de l’effet direct de cette mesure, la contraction des échanges commerciaux dans le monde et la chute des prix du pétrole qu’elle semble déjà induire, risquent de poser de graves problèmes au Tchad ainsi qu’aux autres pays de la CEMAC. Ainsi, si l’abaissement du taux directeur de la BEAC se traduit par une augmentation des importations alors que les exportations rétrécissent, la croissance économique, et donc les emplois, les finances publiques et les réserves internationales pourraient souffrir notablement’’, analyse Djimadoum Mandekor.
Avant l’entrée en vigueur dans les prochaines heures de ces droits de douane, le Tchad et d’autres pays africains bénéficiaient d’une entrée facilitée sur le marché américain, parfois à taux 0, grâce à la Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA).