Le directeur général de L’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), Souleymane Abdelkerim Cherif et le procureur général de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména, Youssouf Tom, ont fait, ce mardi 02 février, un point de presse, au ministère des Finances et du Budget. Une communication relative à des attaques cybercriminelles contre des personnes et des entreprises tchadiennes.

Des informations faisant état d’attaques cybercriminelles contre des personnes et des entreprises tchadiennes sont parvenues aux services de l’ANIF. C’est ainsi que le parquet et l’ANIF se sont saisis de l’affaire.

Pour le directeur général de l’ANIF, Souleymane Abdelkerim Cherif, « trois modes opératoires criminels ont particulièrement retenu notre attention : Le premier est l’hypothèse de la personne qui communique les références de sa carte bancaire pour effectuer des achats sur les sites qui s’avèrent être des faux sites de commerce en ligne et qui voit son compte vidé l’instant d’après. La deuxième hypothèse est le piratage et la prise de contrôle des messageries électroniques (mails) dont l’objectif est de se substituer au propriétaire et d’effectuer à son détriment des opérations de toute sorte. Et la troisième est une forme d’escroquerie ou des individus prennent contact avec vous via WhatsApp et vous proposent toutes sortes de business », a-t-il expliqué.   

Le type de piratage informatique dont il est question est le “Phishing” ou hameçonnage. C’est une technique d’interception électronique de données à caractère personnel (mot de passe des mails, les numéros de carte de crédit, les copies des pièces d’identité, etc.) dans un dessein criminel :

  • Retrait d’espèces à votre insu dans les distributaires automatiques de billet;
  • Achat en ligne ou transfert bancaires frauduleux;
  • Chantage, etc.

Le préjudice financier dans les affaires est estimé à plusieurs millions de franc CFA. Selon le directeur général de l’ANIF, Souleymane Abdelkerim Cherif, ”les criminels”sont pour l’essentiel des étrangers connus et localisés par ses services. Il poursuit que la justice prendra le relais et le procureur de la République est à pied d’œuvre pour cela. La population tchadienne et en particulier les agents économiques sont appelés à adopter les bons gestes sécuritaires.

Ousmane Diarra