Des membres de l’Association des victimes des crimes du régime d’Hissène Habré (AVCRHH) ont tenu, hier, un congrès qui a investi un nouveau bureau. Une ‘’mascarade’’, dénonce Abaïfouta Clément, déclarant garder son titre de président, ‘’jusqu’à preuve du contraire’’.

‘’Je suis le président élu. Et nos textes stipulent que c’est le président qui convoque l’assemblée générale. Tout a été fait dans mon dos et à mon insu ‘’, fustige Abaïfouta Clément, président ‘’jusqu’à preuve de contraire’’ de l’Association des victimes des crimes du régime d’Hissène Habré.

En effet, lors du congrès de cette association tenue le 6 décembre, à N’Djamena, un nouveau bureau dit de ‘’mission’’ a été mis en place. Il a six mois pour faire la relecture des textes de base de l’association et demander au bureau ‘’sortant’’ de déposer son bilan de gestion.

Abaïfouta Clément n’était pas présent. ‘’Je ne pouvais pas venir valider une mascarade. Le gros nombre de nos cellules sont avec nous. Je me suis battu; j’ai tout sacrifié. Ce n’est pas comme ça qu’on devrait me remercier. Jusqu’à preuve de contraire, je suis dans la légalité totale’’, rejette-t-il, ajoutant ne pas refuser d’aller à une AG ‘’mais allons sur une base logique. Je ne sais pas ce qu’on me reproche’’.

Le président investi par le congrès d’hier, Dam Pierre, a insisté sur le dépôt du bilan de gestion de l’équipe de Clément. La gestion de 100 millions FCFA décaissés par l’Etat suscite des interrogations. ‘’J’ai mis en place un comité de gestion indépendante de cette somme. En plus d’un an payé par l’Etat, on a payé deux ans de location de notre local. Ceux qui parlent de bilan devraient avoir de retenue. Ce sont ceux-la même qui escroquent chaque jour les victimes ‘’, répond Abaïfouta, qui est également conseiller national. Une nouvelle fonction qui n’est du goût de certains de ses camarades de lutte, qui l’accusent d’avoir rallié le Mouvement patriotique du salut (MPS).