En visite dans la province du Ouaddaï dans le cadre de sa tournée, le président Idriss Deby Itno n’a pas hésité à évoquer avec les enfants de la province l’épineux dossier des troubles communautaires. Il a attiré leur attention en des termes on ne peut plus clairs:”Arrêtez de télécommander les problèmes de la province à partir de N’Djaména”.

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Comme à son habitude, le Maréchal du Tchad a pris le temps d’échanger avec les autorités administratives, religieuses et traditionnelles locales. L’échange dans la province historique du Ouaddaï a porté sur les besoins de la province en eau, en infrastructures routières, sanitaire et bien d’autres. Les doléances égrenées par le gouverneur de la province, le général Brahim Seïd Mahamat ont été notées par le chef de l’État qui a fait des promesses et donné des instructions aux responsables et ministres présents.

https://twitter.com/MIdrissDebyItno/status/1353731628774924288

Dans son adresse, le maréchal n’a pas éludé les différents conflits qui empoisonnent la bonne marche de la province. Il a mis en garde les manipulations des leaders orchestrés depuis N’Djamena avec des conséquences fâcheuses sur le terrain. Il vous souviendra que l’année dernière, l’actualité du Ouaddaï a été animée par la querelle au sein de la famille régnante du sultanat pour le trône. Cette saga qui s’est soldée par l’intronisation de Chérif Abdelhadi Mahdi a laissé une plaie beante au sein de la maison Al-Abbasia.

https://twitter.com/MIdrissDebyItno/status/1353731640405721088

La province a connu la même année plusieurs conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts. Cette situation chaotique a conduit le gouvernement a instauré l’état d’urgence dans les provinces de l’Est et du Nord, notamment le Ouaddaï, le Sila et le Tibesti pour restaurer la paix et la sécurité. L’état d’urgence a pu permettre au gouvernement de récupérer des milliers d’armes de guerre entre les mains des civils.

Tous ces problèmes sont attisés et entretenus par les leaders de la province dans un jeu d’influence tribale et égoïste. C’est en connaissance de cause que le maréchal a sermonné l’assemblée de notables qui se tenait devant lui.

La question du vivre ensemble et de la cohabitation pacifique doit être au centre de nos préoccupations de tous les jours. Il est important que toutes les communautés se respectent et vivent en symbiose.” a-t-il conclut.