Suite aux arrestations de 6 leaders de la société civile ayant occasionné la grève des avocats et de l’Union des syndicats du Tchad, le politologue Ahmat Mahamat Hassan indique “il y a une sorte de développement de langage de dureté qui ternit la logique du dialogue (…)’’

Arrestations, appel à la grève, vers quel dialogue s’achemine-t-on? Le politologue et juriste, Ahmat Mahamat Hassan analyse qu’il y a une sorte d’extrémisme entre le gouvernement et les associations et partis politiques. ’’Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une ascension de langage d’extrémisme’’.
Il ajoute que le syndicat appelle à la grève pour demander la libération de ses membres arrêtés. Et de l’autre côté “il y a une sorte de développement de langage de dureté qui ternit la logique du dialogue. C’est ce qui est vraiment dommage dans le climat où on se prépare à aller au dialogue national. Il faut la tolérance, un langage diplomatique plutôt que cela se passe de cette manière’’, a-t-il souligné.
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Ce 28 mai, les 6 leaders de la société civile arrêtés lors de la marche contre la politique française feront 14 jours derrière les barreaux. Plusieurs voix notamment des partis politiques, associations et personnalités ont dénoncé la procédure d’arrestation de ces leaders.
L’Union des syndicats du Tchad (UST) a appelé à la cessation de travail sur l’ensemble du territoire national avec un service minimum dans les structures sanitaires. Du côté des avocats, leur Ordre a pris une décision portant arrêt des audiences dans toutes les juridictions du pays.
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Les politico-militaires ne sont pas restés indifférents. Depuis Doha, ils ont indiqué à travers un communiqué que ’’les agissements du gouvernement ayant conduit à l’arrestation des manifestants et leur déportation ne favorisent pas un climat serein pour la poursuite des négociations de paix (…)’’.